Une journée de mobilisation est organisée vendredi, devant le siège de Castorama à Templemars ainsi que devant quelques magasins de l'enseigne. Les salariés regroupés derrière une intersyndicale dénoncent un projet de délocalisation en Pologne, qui pourrait concerner 550 emplois d'après FO.
Ils sont bien décidés à défendre leurs emplois, en France. Ce vendredi, les syndicats de Castorama et Brico-Dépot (qui appartiennent au groupe Kingfisher), appellent à une vaste mobilisation devant le siège, situé à Templemars. Objectif : annuler le projet de délocalisation des services comptables en Pologne, dont nous vous avions parlé il y a 15 jours.
"Depuis cette annonce la direction refuse de nous donner la moindre information. Ils disent qu'ils ne savent pas combien de postes seront concernés, qu'ils se savent rien. Et les salariés restent dans l'angoisse", souffle Jean-Paul Gathier, délégué Force Ouvrière. "On reçoit régulièrement des gens en pleurs, certains sont sous anti-dépresseurs, parce qu'ils ne savent toujours pas si leur poste sera supprimé."
Une politique de "mépris"
Selon lui, 550 personnes pourraient être concernées par cette délocalisation, dont 200 en magasins et 250 au siège. Un chiffre considérable, pour le moment pas confirmé par la direction. "Pour le moment on ne peut pas confirmer les chiffres avancés par les syndicats, on attend les résultats de l'étude d'impact", indique la direction, qui précise que ces résultats devraient être connus à la fin du mois, "début janvier max".
"La politique de la direction, c'est de dégoûter les salariés pour qu'ils partent d'eux-mêmes et que cela leur coûte moins d'argent", insiste Jean-Paul Gathier qui pointe du doigt une politique managériale pleine de "mépris". "Certains directeurs nous ont carrément dit que cette délocalisation était "une opportunité de pouvoir faire autre hose", même que c'était "une chance" pour certains. Vous vous rendez comtpe du mépris ?"
Une lettre ouverte a été envoyée à Emmanuel Macron : "Les salariés de Castorama attendent de leur gouvernement qu'il mette tout en oeuvre pour le maintien de l'emploi sur notre territoire. D'autant que Kingfisher qui a largement profité d'exonérations fiscales, financées par l'ensemble des contribuables", indique la lettre. Le rendez-vous est donné vendredi matin, 7h30, devant les grilles du siège de Templemars.