Le nordiste Daniel Bouwet, dernier témoin vivant des déportés du "train de Loos", est décédé à 98 ans. Il avait été déporté, avec des centaines d’autres Résistants dans ce convoi parti juste avant la libération de Lille, lors de la Seconde Guerre mondiale.
Il était le dernier survivant du “train de Loos”, ce convoi de déportés parti deux jours avant la libération de Lille. Daniel Bouwet est décédé chez lui, à l’âge de 98 ans, lundi 13 janvier 2025.
Il y a presque deux ans presque jour pour jour, le Lambersartois, né dans la commune nordiste en 1926, recevait la Grand-Croix de la Légion d’honneur. Une distinction suprême pour reconnaître le parcours héroïque de ce Résistant lors de la Seconde Guerre mondiale.
Un engagement dès 1943, alors qu’il n’a que 17 ans. Arrêté une première fois par les Allemands, il parvient alors à s’échapper d’un train de déportés et participe dès son retour dans la métropole lilloise à de nouvelles actions de résistance.
Un héros discret
De nouveau arrêté, Daniel Bouwet fait partie des 871 détenus politiques de la prison de Loos, la plupart Résistants, à être déportés vers l’Allemagne à bord du train du même nom, le 1ᵉʳ septembre 1944. Moins de 300 reviendront de l’horreur des camps de concentration. Après avoir connu l’enfer de trois d'entre eux, Daniel Bouwet, rentre à Lambersart en 1945. Il ne pèse alors que 35 kilos.
Mais son courage ne s’arrête pas là. Il s’engage ensuite dans la guerre d’Indochine puis celle d’Algérie, où il y passe plus de trois ans, avant de rentrer en France. Pendant plus de vingt ans, il travaille alors comme ouvrier à la manufacture des Tabacs de Lille, habitant successivement à Wasquehal puis Lomme avec sa femme et ses trois enfants.
Ses obsèques se tiendront ce mardi 21 janvier 2025, à 9 h 15, en l’église Saint-Christophe à Lomme.
Avec Damien Deparnay.