Edouard Philippe a assuré jeudi que les examens dans les universités auraient "évidemment" lieu, malgré les "violences" de ces derniers jours sur certains campus, qu'il a condamnées. Le campus de Lille 2 est bloqué ce jeudi par des étudiants qui réclament l'annulation de ces partiels.
"Les examens doivent avoir lieu", a déclaré le Premier ministre sur France Inter alors que des amphis étaient encore occupés mercredi dans plusieurs universités et des sites totalement bloqués pour protester contre la loi sur les nouvelles modalités d'accès à la fac. Parmi eux, le campus de la faculté de droit Lille 2, bloqué depuis 7h par une cinquantaine d'étudiants.
Interrogé pour savoir si les examens se tiendraient dans les meilleures conditions, il a répondu "évidemment". Il a par ailleurs noté "une très forte main mise de l'extrême gauche sur ces mouvements", disant avoir entendu "Olivier Besancenot assumer le fait qu'il était un révolutionnaire et d'une certaine façon encourager vivement les étudiants à suivre son exemple personnel et les conseils qu'il pouvait prodiguer".
Moyenne automatique
Alors qu'on lui faisait remarquer que certaines violences sont aussi le fait de mouvements d'extrême droite, il a répondu "absolument, et c'est tout aussi condamnable". "Je condamne toutes les violences contre les personnes et les biens", a-t-il ajouté, disant "regarder" la situation "avec beaucoup de vigilance".
Quant à certains étudiants qui réclament que la moyenne leur soit donnée automatiquement lors des partiels, il a souligné que cette "idée (...) le laisse rêveur sur la conception qu'ils ont eux-mêmes de leur travail, de la chance qui leur est donnée d'aller à l'université". Il a toutefois observé que "cette vision des choses semble extrêmement minoritaire chez les étudiants".