La métropole réfléchit à mettre en place un dispositif qui rémunère les automobilistes qui évitent de rouler aux heures de pointe. Un test a eu lieu à l'automne dernier.
Lille subit chaque jour près de 6 heures de bouchons. La métropole réfléchit aux solutions pour réduire la congestion. Elle pourrait bien suivre l'exemple de Rotterdam, aux Pays-Bas. Depuis cinq ans, la ville rémunère les automobilistes qui évitent les heures de pointe pour prendre leur voiture.
Un test a eu lieu à l'automne dernier à Lille. Une trentaine de salariés ont pu tester ce dispositif. En acceptant de décaler leurs trajets, ils recevaient une petite compensation financière de deux euros, une sorte de péage positif. Brigitte Louis a fait partie de ces testeurs. Elle travaille à 20 kilomètres de chez elle. Chaque jour, elle passait entre trois quarts d'heure et une heure dans les bouchons.
En partant plus tard au travail, cette directrice déléguée à la Caisse des dépôts de Lille n'a plus que 20 minutes de trajet. Du temps gagné en échappant tout simplement aux bouchons autour de Lille entre 7h et 9h le matin et entre 17h et 19h le soir.
Le test est désormais terminé, mais elle n'a pas pour autant changé ses bonnes habitudes : "C'est beaucoup plus confortable, beaucoup moins stressant, détaille-t-elle. Ça me permet de travailler chez moi le matin, de lire des mails, de passer quelques coups de fil."
Un boîtier embarqué
Le système fonctionne grâce à un petit boîtier branché dans la voiture. Tous les trajets sont ainsi enregistrés. Ceux effectués en dehors des heures de pointe permettent de gagner une petite compensation financière.Elena Umanets, de la société BNV Mobility - Egis qui a mis en place le service à Rotterdam, explique qu'il suffit que 5 à 6% des automobilistes décalent leurs trajets pour fluidifier le trafic.
Les élus de la métropole lilloise devraient réfléchir à la mise en place à grande échelle de cette solution. L'agglomération parisienne serait également intéressée par la solution.