"On n'imagine pas le quartier sans elle" : pour sauver une petite chapelle, cette association lance un appel aux dons

À Saint-André-lez-Lille (Nord), une chapelle vieille de presque 100 ans a besoin d'être rénovée. Mais lors d'une première phase de travaux, de nouveaux vices ont été découverts, augmentant le devis du chantier. L'association Chapelles & Co lance un appel aux dons pour récolter les 4 000 euros nécessaires au sauvetage de ce patrimoine.

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C'est une petite chapelle coincée entre les habitations, installée dans une rue passante en plein cœur de Saint-André-lez-Lille. Chaque jour, des centaines de piétons passent devant cet édifice religieux, construit en 1926 dans la rue Sadi Carnot, sans le remarquer. Pourtant, Notre-Dame de la Barrière est une institution dans le quartier.

Une chapelle "charmante", souvent dégradée selon les riverains, très attachés à leur petit morceau de patrimoine. "Elle fait partie de la rue. Elle était là avant nous, il faut qu'elle soit là après", note Thomas, jeune homme de 24 ans, qui croise la chapelle chaque matin en allant au travail. Virginie, autre habitante de Saint-André, est du même avis : "C'est un vestige historique et un point de passage. Des gens y viennent en pèlerinage au mois de mai. On n'imagine pas le quartier sans elle."

La chapelle Notre-Dame de la Barrière se trouve rue Sadi Carnot, au cœur de Saint-André-lez-Lille. © Jean-Marc Vasco / FTV

Un bâtiment miniature, loin d'être insignifiant pour les Andrésiens, qui relèvent cependant son mauvais état.

En effet, Notre-Dame de la Barrière mériterait d'être rénovée. Peinture, vitraux, boiseries... La construction quasi centenaire ne tombe pas encore en ruines, mais sa structure s'est fortement dégradée avec le temps.

Plus de travaux que prévu

Pour prendre soin de ce monument local, l'association roubaisienne Chapelles & Co, qui œuvre pour préserver et valoriser le patrimoine religieux vernaculaire (statues, calvaires, oratoires, niches...), a pris la structure sous son aile.

Sa méthode : mettre en lien les monuments historiques avec une marraine et/ou un parrain, qui habite dans le même périmètre, pour venir l'entretenir, alerter l'association si un acte de vandalisme a eu lieu... Mais également pour demander le lancement de travaux de rénovation, si le lieu se dégrade trop. Ce qui est malheureusement le cas de la chapelle de Saint-André.

Les vitraux de la chapelle sont abîmés et doivent être remplacés. © Jean-Marc Vasco / FTV

Une première phase de travaux financés par les adhérents de l'association, le diocèse de Lille et la fondation Notre Dame de Paris, a déjà eu lieu en décembre dernier, sur la toiture. Mais mauvaise surprise, la rénovation s'annonce plus coûteuse que prévu.

"Quand ils ont démonté les chéneaux, on a découvert que la sablière (la charpente, ndlr) qui tient la partie basse de la toiture était rongée par l'humidité à cause du temps et de l'orientation nord du bâtiment", détaille Benoît Bonnaillie, parrain de la chapelle.

Ramener la vie dans ce lieu de culte

Cette découverte engendre un surcoût de 4 000 euros. Un devis supplémentaire, que l'association ne peut pas absorber. "On a besoin de fonds pour finaliser le paiement de la première phase, et pour finaliser les travaux", relate Benoît. Car en plus de ce chantier supplémentaire, les travaux réalisés sur la chapelle devaient s'étaler sur trois phases différentes, au cours des prochains mois.

Repeindre l'intérieur, restaurer les vitraux, refaire l'entièreté de la toiture... Des aménagements coûteux qui nécessitent de débloquer de nouveaux fonds. Mais difficile de mobiliser plus de donateurs : la chapelle n'accueille presque pas de public.

L'association Chapelles & Co a besoin de 4 000 euros pour financer les travaux. © Jean-Marc Vasco / FTV

Pour y remédier, Thomas Sanchez, président de Chapelles & Co, a plusieurs projets en tête : "Quand les travaux seront faits, on pourra relancer des dynamiques. On aimerait beaucoup réanimer un petit pèlerinage le 15 août, traditionnellement en honneur de Marie, ou collaborer avec des artistes pour organiser des expos, toucher un public plus jeune et plus éloigné de ces vieilles pierres."

Un appel aux dons a été lancé pour collecter ces 4 000 euros et permettre à ce lieu cultuel de trouver un second souffle.

Édité par Noëlle Hamez

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