Elles dénombrent 47 suicides en France depuis le début de l'année.
Elles disent vivre constamment avec la peur au ventre. Sept conjointes de forces de l'ordre ont manifesté, ce vendredi 16 août, devant le commissariat de Lille pour exprimer leur ras-le-bol quant aux conditions de travail de leurs époux. Des rassemblements similaires se sont tenus à Toulouse et Paris.
"C'est notre quotidien tous les jours, surtout aujourd'hui on a la haine qui s'est installée" alerte l'une d'elles. Nous avons rencontré un policier ainsi que sa femme. Ce dernier nous a confié qu'"au niveau hiérarchique, il y a plus aucune solidarité et on est que des numéros. Moi je m'attendais pas à faire ce que je fais maintenant. Je pensais réellement aider les gens."
Problèmes familiaux, conditions de travail difficiles ou encore pressions hiérarchiques forment un cocktail qui peut tourner au drame. Le 2 août dernier, encore, un homme affecté à la CRS 11 de Lambersart s'était suicidé avec son arme de service. Deux semaines plus tôt, c'était un CRS de Béthune qui se donnait la mort, lui aussi avec son arme de service.
Depuis le début de l'année 2019, l'association compte 47 suicides chez les policiers dans toute la France. Un chiffre nettement en hausse par rapport à l'année précédente (35 suicides de policiers), alors même qu'une cellule d'alerte et de prévention a été lancée par le ministère de l'Intérieur.