LOSC : Bielsa, roi du tango et de la valse-hésitation

Les supporters lillois salivent déjà à l'idée de voir Marcelo Bielsa entraîner leur club la saison prochaine, comme cela a été officialisé dimanche. Mais attention, "El Loco" est un habitué des volte-face et des départs spectaculaires.

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1. Un divorce fracassant avec l'OM

"On connaît le coach, il est capable de tout, on l'a vu", avait lâché dépité le gardien de Marseille Steve Mandanda le 9 août 2015. La veille, Bielsa
avait fait honneur à sa réputation en annonçant à la surprise générale sa démission dans une simple conférence de presse, après le premier match de la saison, perdu contre Caen 1-0.

Au plus grand dam du public marseillais, tombé en amour pour le tempétueux argentin grâce à sa première saison pleine de promesses et de rebondissements, marquée par un titre de champion d'automne, mais conclue sur une quatrième place frustrante. Pour justifier son départ précipité, Bielsa avait pointé l'intervention des conseillers de la propriétaire de l'OM de l'époque, Margarita Louis-Dreyfus, et leur volonté de changer "quelques points au nouveau contrat" prévu.

2. Bielsa a "planté" la Lazio

Le 6 juillet 2016, la Lazio Rome annonce la signature officielle de "Marcelo Bielsa et ses collaborateurs" pour la saison à venir. "Lui et son staff seront à Rome samedi 9 juillet". Mais, deux jours plus tard, tout s'effondre. Dans un communiqué laconique, le club romain prend "acte avec stupeur de la démission de Marcelo Bielsa", qui rompt un mariage même pas consommé. L'imprévisible Argentin, âgé de 61 ans, expliquera quelques heures plus tard n'avoir obtenu aucune des recrues qu'il souhaitait. Elles étaient pourtant "incluses dans le programme de travail" approuvé par la direction du club, selon lui. "El Loco" se plaint aussi de l'annonce prématurée de son arrivée à la Lazio, alors que toutes les conditions n'étaient pas remplies. Peut-il aussi "planter" le LOSC ?

3. Un habitué des ruptures

Des démissions spectaculaires ont jalonné la carrière du natif de Rosario. En 1997, à peine revenu dans le club mexicain de l'Atlas Guadalajara, il avait annoncé son départ dès le début de sa conférence de presse de présentation pour un désaccord sur la formation.
Après un passage concluant dans un club argentin (l'Atlético Vélez Sarsfield), l'intransigeant entraîneur et sa glacière fétiche rejoignent l'Espanyol Barcelone en 1998. Mais au bout de six journées, il quitte son poste pour prendre la tête de la sélection argentine. Avec l'Albiceleste (1998-2004), il quitte de lui-même la sélection en février 2004, irrité de ne pas avoir le soutien de sa fédération pour la mise à disposition des internationaux jouant en Europe.

Aux commandes du Chili (2007-2011), il partira prématurément: le nouveau président de la fédération ne lui plaît pas. A l'Athletic Bilbao (2011-2013), ce sont ses dirigeants qui décideront de ne pas prolonger l'aventure pour cause de conflit latent, et tant pis si les supporters ne sont pas du même avis.

 

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