Essentiel dans l'entrejeu lillois mais toujours courtisé à l'étranger, Thiago Mendes n'est pas encore certain de finir la saison dans le Nord, une situation inconfortable pour le LOSC qui se déplace à Rennes, ce mercredi en 8e de finale de la Coupe de France.
Le milieu brésilien de 26 ans, arrivé à l'été 2017 en provenance de Sao Paulo, bénéficie d'un bon de sortie de la part des dirigeants. Une situation rendue publique et qui, combinée à sa très bonne première partie de saison, a éveillé de nombreux intérêts, en France comme à l'étranger. Jusqu'aux dernières heures du mercato, clos le 31 janvier en France, la situation du joueur était donc incertaine. Son nom a notamment circulé du côté du Paris SG, qui en avait fait son principal recours en cas d'échec des négociations avec Idrissa Gueye, le milieu récupérateur d'Everton, mais la piste n'a finalement pas abouti.
"Stupidité du système"
C'est une mauvaise nouvelle sur le plan financier pour Lille, qui a besoin de vendre pour équilibrer son modèle économique, mais une excellente sur le plan sportif. Car la paire que Thiago Mendes forme avec le Portugais Xeka, en plus d'être parmi les meilleures de Ligue 1, fonctionne beaucoup moins bien quand ses remplaçants, son compatriote Thiago Maia et le jeune Boubakary Soumaré, doivent le remplacer.L'histoire n'est pourtant pas terminée: contrairement à la majorité des marchés européens, la fenêtre des transferts est encore ouverte en Russie (jusqu'au 22 février) et en Chine (28 février), deux championnats puissants financièrement et susceptibles d'intéresser le joueur. "Pour moi, le mercato n'est pas fini, mais je profite pleinement de la présence de Thiago Mendes, même si ça m'aurait fait plaisir qu'il aille au PSG. Parce que Paris, cela ne se refuse pas", a dit Christophe Galtier à l'issue de la victoire contre Nice vendredi (4-0).
Et l'entraîneur nordiste de fulminer: "Tous les mercatos ne sont pas fermés, c'est la réalité et la stupidité de ce système. On peut perdre encore des joueurs sans pouvoir en recruter". En cas de vente en janvier, le LOSC, qui souhaite rester compétitif et vise de plus en plus ouvertement une qualification européenne, avait ciblé des profils pour compenser son départ. A commencer par celui du Néerlandais Leroy Fer, finalement resté à Swansea.
"Trouver des solutions"
Le club nordiste pourrait donc se retrouver tiraillé entre la possibilité de faire une énorme plus-value sur un joueur acheté 8 millions d'euros et qui en vaudrait aujourd'hui autour de 25, et le risque d'une perte sportive impossible à compenser. "S'il devait partir, c'est qu'une offre qu'on ne peut pas refuser arrive. Mon travail, c'est de trouver des solutions, de faire éclore des jeunes talents", a souligné Galtier.
Dans cette situation floue, où chaque performance peut braquer les regards vers l'un de ses joueurs, le coach a au moins eu deux bonnes nouvelles. D'abord, l'assurance que Nicolas Pépé, qui aurait refusé d'engager des discussions malgré une offre astronomique venue de Chine, restera jusqu'à la fin du championnat. Ensuite, que Mendes, à l'investissement intermittent la saison dernière mais encore décisif face à Nice, ne semble pas perturbé par le flou entourant sa situation.
Ses partenaires non plus: depuis la nouvelle année et malgré le départ du latéral Fodé Ballo-Touré à Monaco, Lille a remporté les six matches qu'il a disputés.