En début d'après-midi, samedi 20 janvier, plus de vingt détenus se sont retranchés dans une aile de la prison de Maubeuge. Environ 70 autres ont bloqué les serrures de leurs cellules. Des équipes spéciales sont intervenues pour mettre fin à la "mutinerie".
Des équipes spéciales d'intervention ont été dépêchées samedi après-midi à la prison de Maubeuge à la suite d'un "mouvement d'excitation" d'une vingtaine de détenus, d'après l'administration régionale pénitentiaire. Cette dernière réfute toute "mutinerie".
"Ce n'est pas une mutinerie: il y a un mouvement d'excitation d'une vingtaine de détenus par rapport à l'environnement de ces derniers jours", a déclaré à l'AFP
Alain Jégo, directeur interrégional des services pénitentiaires, confirmant une information de "La Voix du Nord". "Les Eris (équipes régionales d'intervention et de sécurité, ndlr) sont intervenues, le problème est réglé, on a repris le contrôle de la situation", a-t-il ajouté.
Certains, comme des représentants syndicaux, qualifient toutefois l'épisode de "mutinerie". Christophe Loyer, représentant Ufap de la prison de Maubeuge, reconnaît n'avoir "jamais vécu une situation pareille." L'incident a débuté aux alentours de midi et impliquait plus de cent détenus au total. Un événement se détache des autres : "un peu plus de vingt détenus se sont retranchés dans l'aile A2 de la maison d'arrêt. Ils ont cassé les vitres et répandu des détritus au sol et dégradé des serrures", raconte Christophe Loyer. "C'est sous haute tension", ajoute Julien Martin, secrétaire interrégional FO pénitentiaire, Les autres détenus, environ 70, sont restés dans leurs cellules mais en ont bloqué les serrures".
L'incident terminé, il reste à déterminer le montant des dégradations. Parmi la vingtaine de détenus retranchés, cinq ont été placés en quartier disciplinaire. Les autres (entre quinze et vingt) ont été répartis dans la prison.