"Un pédophile à Charleroi" en titre et la photo d'un ado en illustration. C'est le post qui a circulé ces derniers jours en Belgique. La mère du jeune concerné réagit... pour faire réagir.
Tout est parti d'un site spécialisé dans la fabrication d'articles factices. Des fausses infos qui, une fois, bien mises en forme, ressemblent à des vraies. Il suffirait de rentrer un titre, quelques phrases et une photo. Et c'est parti ! La puissance du réseau social Facebook fait le reste.
Le problème est que certaines blagues peuvent être drôles, d'autres beaucoup moins. Depuis quelques jours, un adolescent belge de 13 ans vit un véritable cauchemar à cause de site de fake-news. Sa photo a été diffusée avec en gros titre "Un pédophile à Charleroi". Dans le message, truffé de fautes d'orthographe, il est aussi accusé d'avoir braqué un magasin. Un faux article, dont le caractère parodique semble évident, mais qui a été partagé des milliers de fois, en mode public. Ce qui a redirigé certains internautes vers le profil de l'adolescent qui a alors reçu des menaces. L'auteur de la "blague" a 12 ans.
La mère de l'adolescent-victime a heureusement réagi rapidement et fait retirer le contenu. Mais elle a décidé d'aller plus loin et a témoigné dans le journal de RTL."Sur des sites du blagues, il n’y a pas de modérateur, donc vous pouvez écrire tout et n’importe quoi, sur tout et n’importe qui et utiliser des images, même d’enfants, explique-t-elle. Les conséquences, c’est que je ne le fais pas sortir, parce que je ne sais pas ce qui pourrait lui arriver".
Pleine de bon sens et effarée par le côté obscur des réseaux sociaux, elle rappelle quelques règles inspirées par l'histoire de son fils : "Il suffisait de cliquer sur l’image pour se rendre compte que c’était une blague, puisqu’il était écrit en grand, seulement, les gens ont juste lu "pédophile à Charleroi", et ils l’ont partagé, sans plus, sans regarder plus loin. (...) Il faut lire, de la première lettre à la dernière lettre d’un article, et peut-être aussi vérifier les sources de l’article, parce que d’un petit rien, on peut, je ne vais pas dire ruiner la vie de quelqu'un, mais en tout cas, faire du mal à sa réputation"
Et elle rappelle que plusieurs personnes ont une responsabilité dans cette histoire : le jeune de 12 ans, le site internet, mais aussi ceux tous ceux qui ont partagé bêtement ce post...