Une dizaine de tirs de kalachnikov visent une maison dans un lotissement calme près de Valenciennes

Une rafale de tirs a été entendue dans un lotissement d'Anzin (Nord), dans la nuit du vendredi 31 janvier au samedi 1er février 2025. 14 balles provenant d'armes de guerre ont été retrouvées. Aucun blessé n'est à déplorer. Une enquête est ouverte pour tentative d'homicide volontaire.

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Des tirs en rafale pendant quelques secondes, au beau milieu de la nuit. La scène s’est déroulée dans la nuit du vendredi 31 janvier au samedi 1er février à Anzin, près de Valenciennes (Nord). “Ça s’est passé entre 3 heures et 3h30 du matin”, relate le maire de la commune d’un peu plus de 13 000 habitants.

Selon une source policière, il s’agit de tirs provenant d’une arme de type kalachnikov. 14 balles ont été retrouvées sur place, sans faire de blessés. Autre certitude : une maison, où un couple est installé, était visée. “Il semblerait que c’était très ciblé”, indique Pierre-Michel Bernard, premier édile. “Il y a des endroits où il y a des maisons les unes contre les autres, mais la maison visée était un peu séparée des autres”.

Un lotissement plutôt calme, théâtre d’une scène de guerre le temps de quelques secondes. Le (ou les) tireur(s) ont pris la fuite et sont activement recherchés. Une enquête pour tentative d’homicide volontaire a été ouverte. Sollicité, le parquet de Valenciennes n’a pas répondu à nos sollicitations à l’heure où nous écrivons cet article.

Règlement de compte sur fond de trafic de drogue ? 

Un mode opératoire qui rappelle les règlements de compte sur fond de trafic de stupéfiants. Impossible toutefois de l’affirmer, l’enquête ne fait que débuter. Pour autant, le maire de la commune n’élude pas la question.

Aujourd’hui, du trafic de drogue, il y en a partout même dans les villages.

Pierre-Michel Bernard, maire d'Anzin

“Aujourd’hui, du trafic de drogue, il y en a partout même dans les villages. Personne n’est épargné”, explique Pierre-Michel Bernard. À Anzin, il y a certes “du trafic comme partout”, mais rien ne laissait présager une telle scène selon le maire. “J’ai des rendez-vous tous les deux mois avec la police nationale, j’ai une police municipale intercommunale. Je n’avais pas de signal d’alerte”.

Dans le Valenciennois, des tirs similaires avaient déjà eu lieu à Beuvrages et Roeulx en 2021. En janvier de la même année, les gendarmes avaient démantelé un vaste trafic de drogue à Raismes “digne d’un cartel mexicain”. Les enquêteurs avaient notamment saisi 56 kilos de cannabis, 120 000 euros d’avoirs criminels et 68 armes - dont une trentaine dite "de guerre" – et 1 500 cartouches de kalachnikov.

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