Urgences : la grippe alourdit un flux déjà tendu du côté des hôpitaux et du SAMU

Les patients souffrant de syndromes grippaux sont nombreux à se rendre à l'hôpital ou à appeler le SAMU. Les médecins urgentistes alertent sur la nécessité de mieux gérer la grippe pour éviter l’engorgement des hôpitaux.

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Aux urgences de l'hôpital Jean Bernard de Valenciennes, ce patient arrive de Petite Forêt, à quelques kilomètres. Épuisé, il a préféré consulter… Mais n'a de toute façon pas eu le choix. “Il n’y a plus de médecins, sinon je serais allé à Petite Forêt”, souffle Christian. “C’est embêtant, quand on tousse toute la nuit… Je n’ai pas dormi. J'ai passé une nuit blanche.”

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Sur l'écran de la salle d'attente, la durée moyenne du parcours est annoncée : trois heures et quinze minutes. À Valenciennes, grippes et syndromes grippaux viennent alourdir un flux déjà tendu des urgences. En moyenne cette semaine, 235 patients ont défilé chaque jour – soit 10 % de plus que d'habitude.

Avec la grippe, 10% de patients supplémentaires aux urgences

Ça peut être dix à vingt patients par jour qui consultent aux urgences adultes pour des syndromes grippaux”, explique Antoine Maisonneuve, chef du service des urgences. “Tous ne sont pas hospitalisés, bien entendu.” Une vigilance particulière est apportée aux personnes âgées, “beaucoup plus fragiles”. “On a plus tendance à les hospitaliser puisqu'elles font des décompensations de leurs pathologies sous-jacentes.

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Mais les petits ne sont pas épargnés. C'est ce qu'on constate au centre de régulation du SAMU du Nord, à Lille. “Elle est bien ? Elle est tonique ?”, interroge au téléphone David Lemaire, opérateur de soins non programmés. “Et elle mange correctement ou pas ?” Sur la ligne du 15, énormément d’appels concernent des enfants. “Là, on est à peu près sur du 50-50, entre les parents qui ont été diagnostiqués et qui de ce fait-là l’ont transmis dans le foyer.

La grippe, c'est plutôt cinq à sept jours avec une amélioration souvent assez nette le troisième jour et une aggravation le quatrième et le cinquième jour.

Philippe Poncho

régulateur du SAMU du Nord

Appeler son médecin traitant en première intention

Le SAMU fait donc de la pédagogie : la grippe, c'est cinq jours minimum ! “C'est plutôt cinq à sept jours avec une amélioration souvent assez nette le troisième jour et une aggravation le quatrième et le cinquième jour”, précise Philippe Poncho, régulateur du SAMU du Nord. “Et ça, pour le coup, c'est pas très connu par les patients, qui ont tendance à reconsulter, même s'ils ont déjà consulté une première fois.

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Il n’est pourtant pas nécessaire de consulter deux fois, ni forcément d’appeler le SAMU à l’apparition de symptômes de la grippe. “La première chose, c'est d'appeler son médecin traitant”, abonde Roch Joly, chef de service au SAMU du Nord. Une façon d’éviter l'engorgement des hôpitaux. Appeler le 15 ou se rendre aux urgences n’est nécessaire que dans certains cas, avec “des critères de gravité de conscience ou de teint gris”. Pour éviter de subir la grippe, il n'est pas trop tard pour se faire vacciner : vous avez jusqu'à fin février.

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