Des centaines d’euros de régularisations de charges réclamés par Vilogia à ses locataires... pour 2022

Karine, comme 233 autres locataires de la Métropole lilloise, a reçu de la part de Vilogia une facture de plus de 1000 euros à payer. Il s'agit d'une régularisation de charges... datant d'il y a plus de deux ans.

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1836 euros. Un montant astronomique que Karine*, locataire d'un logement social, doit aujourd'hui payer à son bailleur Vilogia, au titre des régularisations de charges. “C'est énorme vu que je suis au RSA…”, souffle-t-elle. “Alors que je n’ai pas changé de mode de vie.” Cette mère de famille de six enfants avait déjà dû s'acquitter d'un rappel de plus de 800 euros pour l'année 2021. Cette fois, la régulation concerne les charges réelles de l'année 2022.

Des provisions pas adaptées

Elle doit redonner 1400 euros rien que sur l'eau chaude”, précise Arlette Haedens, présidente de l’union départementale de l’association Consommation, Logement et Cadre de Vie (CLCV). “Si les provisions avaient été mieux ajustées mensuellement, il y aurait une régularisation beaucoup moins importante.”

Là, ça me paraît quand même des consommations relativement astronomiques… Mais comme ils n'ont pas accès au compteur, on ne peut même pas aller voir.

Arlette Haedens

présidente de l’union départementale de la CLCV

Au-delà de ce problème d’ajustement des provisions sur charges, Arlette Haedens s’interroge sur le bien fondé de la facture. “Là, ça me paraît quand même des consommations relativement astronomiques… Mais comme ils n'ont pas accès au compteur, on ne peut même pas aller voir.” Impossible, donc, après tout ce temps, de contrôler les consommations d’eau avec certitude. La pratique est pourtant légale : le bailleur dispose d’un délai de trois ans pour effectuer une régularisation.

234 foyers concernés

La CLCV l’affirme : le cas de Karine n'est pas isolé. L’association dénonce le retard pris par le bailleur social pour régulariser les charges. “Normalement, un bailleur, après une régularisation de charges, doit regarder en fonction de ça s'il doit augmenter ou baisser les provisions sur charges de ses locataires”, explique Arlette Haedens. Mais comme il est en retard depuis deux ans… ça fait 2 ans qu'il n'a pas baissé ni augmenté les provisions.” Sauf qu’en 2022, le coût de l’énergie a fortement augmenté… “Et les provisions n’ont pas été augmentées en conséquence. Donc les gens ont de gros rappels de charges.

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Selon Vilogia, les rappels supérieurs à 1 000 euros sont rares. Ils concernent tout de même 234 locataires dans la Métropole Européenne de Lille (MEL). Le bailleur propose un étalement des paiements ou un recours au fond d'aide à la précarité énergétique.

Avec Yann Fossurier

*Le prénom a été changé.

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