Lille interdit, Villeneuve-d'Ascq autorise... depuis que les villes prennent des arrêtés, les cirques naviguent en eaux troubles.
Est-ce la fin des spectacles d'animaux sauvages dans les cirques ? Plusieurs villes du Nord, notamment Lille ou Douai, ont pris ces derniers mois des arrêtés interdisant ces spectacles sur leur sol, mais ce n'est pas le cas à Villeneuve-d'Ascq, où se produisait hier le Cirque Gruss avec six lionnes.
"Ils sont pas malheureux !"
"Éthiquement, on peut se dire que c'est un peu dérangeant, mais je trouve que c'était plutôt sympa de le voir aujourd'hui" glisse un spectateur à la sortie. "Ils sont pas malheureux ! Ça se voit très bien"
Les personnes qui se sont rassemblées derrière les grilles n'étaient pas de cet avis. Des militants antispécistes ou membres du parti Animaliste brandissaient des pancartes "#cirqueSANSanimaux". Ils dénoncent, selon eux, de mauvais traitements infligés aux ainmaux sauvages.
Des accusations que réfute Sarah Houcke, leur dompteuse. "C'est moi qui leur donne à manger le matin, c'est moi qui m'en occupe, qui nettoie les cages... Ce sont des animaux sauvages, mais ils sont domestiqués dans le sens où ça fait presque 60 ans qu'ils [ces lions et leur leur lignée] au quotidien."
Illégalité
En France, 300 communes ont déjà pris des arrêtés interdisant les représentations d'animaux sauvages dans les cirques se produisant sur leur territoire. Des décisions illégales, selon le ministère de l'Intérieur pour qui "il ne saurait y avoir, dans une commune, d'interdiction générale des cirques et fêtes foraines".
"Ces villes déjà sont en parfaite illégalité, elles n'ont pas le droit d'interdire quoi que ce soit", tempête Georgika Kobann
co -fondateur du Cirque Gruss. "Elles ont des procès sur le dos et elles perdent tout !"