Un autel dans une cathédrale de craie, à 20 mètres sous terre.
C’est ici que le 9 avril 1917, à l’aube, les soldats du Commonwealth feront une dernière prière.
Nous sommes dans la carrière Wellington, sous la ville d’Arras.
Pendant une semaine, 24 000 soldats vont se cacher sous terre avant d’en surgir pour surprendre l’ennemi.
Avril 1917, l’armée britannique prépare à Arras une gigantesque attaque surprise : il s’agit de faire diversion pour permettre aux français de réussir sur le Chemin des Dames.
Il faut donc concentrer des troupes en grand nombre sans attirer l’attention des allemands.
D’où l’idée de transformer d’anciennes carrières de craie en un immense cantonnement.
Et pendant 6 mois, des tunneliers néo-zélandais vont creuser 19 kilomètres de galeries, à la pioche, pour ne pas faire de bruit.
8 jours avant l’attaque, 24 000 soldats vont donc vivre sous terre.
C’est une véritable ville souterraine. Le réseau est tellement vaste qu’on numérote les piliers pour se repérer. Un éclairage électrique est installé, le téléphone, des canalisations d’eau potable, des puits d’aération, des dortoirs.
Mais l’humidité ambiante est terrible : » difficile de dormir quand de grosses gouttes
D’eau glacées vous tombent dessus » écrira un soldat.
Le 9 avril 1917, à 5h30 du matin, les soldats sortiront par cet escalier. La surprise est totale, les premières lignes allemandes sont enfoncées sur plusieurs kilomètres.
Mais les renforts ennemis et le mauvais temps vont perturber les opérations.
La bataille d’Arras se soldera par un échec sanglant : chaque jour, pendant 2 mois, les combats feront 4000 victimes.
Sur la craie de Wellington, cette phrase d’un soldat : « je suis l’ennemi que tu as tué, mon ami. »
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