Jean-Claude Lenoir, figure associative de Calais, reconnu coupable en 2004 "d'aide au séjour d'étrangers en situation irrégulière", a estimé lundi que la société évoluait positivement sur la question des migrants.
Une figure associative de Calais, Jean-Claude Lenoir, reconnu coupable en 2004 "d'aide au séjour d'étrangers en situation irrégulière", a estimé lundi que la société évoluait positivement sur la question des migrants. "Enfin!" s'est exclamé le président de l'association d'aide aux migrants Salam, en réaction aux initiatives qui se multiplient en France pour faciliter l'accueil des réfugiés. "Depuis quinze ans, on prône ces actions", a-t-il rappelé.
"La société évolue, heureusement, il faut voir le côté positif. Le passé, c'est le passé, travaillons sur l'avenir", a ajouté M. Lenoir. "Il faut accueillir les gens, il faut trouver des solutions, il faut vivre ensemble. La mondialisation, c'est avant tout vivre ensemble. On est condamné à vivre tous ensemble, que ça plaise ou que ça ne plaise pas." Par ailleurs, selon lui, la ville de Calais doit être "désengorgée". "Ça se passe relativement bien, sauf que, quand 3.000 personnes sont dans la précarité", la "bêtise humaine" peut entraîner "des débordements, il peut y avoir une explosion que ce soit entre eux, que ce soit avec la population, que ce soit avec les forces de l'ordre, il faut donc anticiper".
Soupçonné d'héberger des étrangers en situation irrégulière cherchant à rejoindre la Grande-Bretagne, ce dont il ne se cachait pas, M. Lenoir avait été mis en examen en 2003. Il avait été reconnu coupable en 2004, mais dispensé de peine. L'Assemblée nationale avait abrogé en décembre 2012 ce qui était souvent qualifié de "délit de solidarité".