Qui est D.J. Cooper, le MVP qui a choisi le BCM Gravelines ?

Publié le Mis à jour le
Écrit par AFP

Dans une ProA résignée à voir ses talents partir trop vite, son cas fait figure d'exception. Meilleur joueur (MVP) de la saison 2016/17 avec Pau, l'Américain D.J. Cooper a rebondi cet été là où personne ne l'attendait, à Gravelines, en quête de confirmation.

Les apparences sont trompeuses. Derrière sa taille modeste comparée aux standards du métier (1,83 m) et son gabarit mince se cache l'un des joueurs les plus craints du Championnat : un scoreur ascendant passeur, capable de noircir les colonnes de statistiques comme nul autre.

"Dans son genre, il est assez unique", concède son nouvel entraîneur dans le Nord, Julien Mahé. "Il a une qualité de vision de jeu exceptionnelle. Il trouve des passes qu'il est le seul à pouvoir trouver." Avec trois triple-doubles (trois catégories de statistiques à dix unités ou plus) l'année passée, une performance rare en France, pour une moyenne de 13,3 points et 11,1 passes décisives, le meneur âgé de 26 ans a guidé Pau à son meilleur classement en onze ans (5e) et a logiquement été couronné MVP.

L'Euroligue, la plus prestigieuse des compétitions européennes, lui tendait les bras. Mais un coup de canon début juillet a surpris le monde du basket : c'est finalement Gravelines, le club au blason de corsaire, qui a mis la main sur le trésor. Le BCM reste pourtant sur une année sans play-offs (9e) et ne va pas disputer de coupe d'Europe cette saison. "Ça a été une surprise pour moi aussi. Je ne m'imaginais pas venir ici", lâche-t-il.


"Un compétiteur"

Cooper a bien suscité l'intérêt des grosses écuries du continent. Mais elles lui demandaient d'obtenir, dès cet été, un passeport européen, afin de contourner les quotas sur les joueurs extracommunautaires. "Sur le moment, je ne me sentais pas de le faire", explique-t-il, la mine un peu basse. Le voilà donc entre les murs de briques du Sportica, la bruyante salle du BCM - son huitième club depuis sa sortie d'université en 2013, dans un périple qui l'a conduit de Krasnoïarsk en Sibérie (en 2014/15) à Monaco (fin 2015/16).

C'est sur les bords de la mer Méditerranée que Cooper et sa famille - il a un garçon de quatre ans - ont découvert la France et s'y sont attachés. Fils d'un ingénieur dans le ferroviaire, Donell, de son vrai prénom, a vécu une enfance "normale" dans un quartier de Chicago qui "n'est ni le meilleur, ni le pire", décrit-il.

Dans le Nord, au bord de l'Aa, il reconnaît un mode de vie très paisible, relevé par quelques escapades en Belgique. Mais sa mission sur le terrain est grande : confirmer sur le terrain ses prouesses de Pau. "Il faut oublier la saison dernière et aller de l'avant", explique Mahé. "Il sait qu'il a des choses à améliorer sur le plan physique et technique."

Ce "compétiteur", selon son coach, a trouvé un challenge à sa mesure, surtout qu'il est encore plus surveillé par les défenses adverses. "Etre MVP n'a pas changé ma vie. J'essaye d'être meilleur que l'an dernier", estime Cooper.

Les premiers résultats n'ont pas été concluants - deux défaites, dont une de 40 points au Mans (103-63). Contre Monaco ce lundi pour la 3e journée, c'est tout Gravelines qui attend le retour de son MVP.


Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité