L'attaquant lensois a tenu à dire que l'équipe était à 100% derrière son entraîneur.
L'image est symbolique et peu courante. Un joueur du RC Lens aux côtés de son entraîneur, au même moment, en conférence de presse. Cristian Lopez s'est assis à droite d'Alain Casanova et a répondu aux questions des journalistes. "Je tiens à dire que c'est lui qui a voulu venir, a souligné le coach des Sang et or. Moi, je n'étais pas trop d'accord avec ça mais c'est lui qui a voulu être présent, qu'on soit ensemble."
Cristian Lopez savait que des questions seraient posées sur l'ambiance dans le vestiaire, sur le soutien ou non à Casanova, qui semble menacé en cas de nouvelle défaite face à Brest.... Mais il y a répondu, notamment en espagnol.
Sur Casanova
"Pour moi c’est très compliqué d’entendre quand on parle mal de moi, quand on parle mal du coach, quand on parle mal d’un autre joueur. Je comprends et je respecte l’opinion des supporters parce que les choses ne vont pas bien et c’est totalement compréhensible qu’ils ne soient pas contents. Mais s’ils ne sont pas contents, imagine-toi comment nous nous sentons nous ! C’est notre travail, c’est notre vie, c’est notre avenir et notre famille en dépend. Nous sommes bien emmerdés à cause de cela. Maintenant on doit démontrer qu’on peut retourner la situation et démontrer à tout le monde qui sommes-nous pour de vrai."
Sur les joueurs sur le terrain
"La vérité est que notre « jeu » (travail) est de jouer au foot et cette année nous ne sommes pas en train de le faire (les joueurs). Sur le terrain ceux qui jouent, c’est les joueurs. Le coach nous inculque les mêmes valeurs , le même jeu mais lors de 3 dernières matchs, nous n'avons pas joué « notre » football. Comme nous les espagnols disons : « On doit mettre nos couilles sur la table» et montrer à tout le monde le foot que nous possédons et le foot que nous pouvons faire.
Sur l'ambiance dans le vestiaire
"Il y a des joueurs arrivés depuis pas longtemps, qui peut être ne se sont pas encore adaptés complètement à l’équipe. C'est pour ça que l’équipe a besoin de temps. Par exemple, Karim est arrivé il y a deux jours, c’est vrai qu’il connait l’équipe mais d’autres joueurs sont arrivés il y a pas longtemps et ils ne sont peut-être pas habitués à notre jeu. Ça doit être cela. L’équipe a besoin de temps pour rouler et je suis « super sûr » que les résultats vont arriver.
L’ambiance est bonne. Evidemment, on est emmerdés, on est tristes, car on n’aime pas se retrouver là au classement, mais l’ambiance entre nous tous est très bonne, comme l’année précédente, comme toujours, « muy buena ».
"Quand on fait ce métier-là, on est préparé à cela"
Alain Casanova a également répondu aux questions sur son avenir. Et notamment sur le fait qu'il se trouve désormais sur un siège éjectable : "Vous connaissez un entraîneur qui ne l’est pas ? A partir du moment où un entraîneur commence une mission, cette possibilité existe. Quand on fait ce métier-là, on est préparé à cela. Je le vis très bien. Je suis concentré sur le travail. Avec le staff chaque jour, on essaye de mettre en place notre jeu et de l’améliorer pour être efficace. Il faut retrouver notre football de la saison passée. On le voit actuellement par séquence, il faut désormais plus de constance. On peut connaître des périodes complexes dans le sport de haut niveau. C’est à ce moment-là qu’il faut être fort mentalement pour résister à cette pression."
Le RC Lens n'a gagné aucun de ses 3 matchs depuis le début de la saison en Ligue 2. Samedi, les Sang et or reçoivent Brest pour un match qui s'annonce capital.