4170 élèves en moins, 88 postes supprimés : le recteur d'académie d'Amiens présente la rentrée 2025-2026

Lors d’une conférence de presse, l'académie d’Amiens annonce une baisse de plus de 4000 élèves dans les écoles, collèges et lycées des trois départements de Picardie : la Somme, l'Aisne et l'Oise, pour la rentrée prochaine.

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4 170 c’est le nombre d’élèves que l’académie perdra pour la rentrée 2025. Pour la première fois, les effectifs passeront sous la barre des 300 000 élèves. Annonce faite par le rectorat lors de sa conférence de presse sur les conditions de préparation de la rentrée prochaine. Ce chiffre se divise en deux : une perte de 3 040 écoliers pour les maternelles et élémentaires et 1 130 pour les collèges et lycées. Des effectifs du premier et du second degré qui ne cessent de dégringoler ces dernières années. Depuis 2016, l’académie d’Amiens accuse une perte de 28 140 élèves. Même si Amiens se classe parmi les 10 académies les plus impactées, tout le territoire national est touché par cette tendance à la baisse qui semble s’accélérer nettement. Cette diminution est directement consécutive à la chute du nombre des naissances. En effet, depuis 2012, l’Hexagone subit un ralentissement de la natalité. L’INSEE devrait confirmer ces chiffres lors de son rapport annuel sur les évolutions démographiques.

Une rentrée contrastée avec près de 90 postes supprimés

Face ce fléchissement des effectifs, le recteur de l’académie d’Amiens, Pierre Moya, a annoncé la suppression de 29 postes d’enseignants dans le 1er degré et 59 postes dans le second degré (43 dans les collèges et 16 dans les lycées) dans les 3 départements de Picardie pour la rentrée 2025-2026. "Proportionnellement aux chiffres de la baisse démographique, nous aurions dû accuser un nombre supérieur de suppressions. Mais le ministère de l’Éducation Nationale a souhaité maintenir le plus possible les postes des enseignants, ce qui augmente le taux d’encadrement auprès des élèves. Ce nombre n’a jamais été aussi haut !" se félicite Pierre Moya.

De son côté, Maxime Paruch, secrétaire départemental de L’UNSA de la Somme, craint que la rentrée ne soit compliquée pour la profession. Il déplore que l’Éducation Nationale ne profite pas de cette baisse démographique pour améliorer les conditions d’enseignement sur le terrain. “La diminution du nombre d'élèves n’est pas un mal en soi, puisque les effectifs actuels de 30 enfants par classe est une aberration. On est loin des standards de l’OCDE”. Selon l’organisation européenne, la France est en effet le pays où les classes sont le plus chargées. En élémentaire et au collège, notre pays affiche des moyennes de 22 et 26 élèves par classe, contre un minimum de 17 observé en Grèce ou en Pologne. “De plus, poursuit-il, nous pourrions en profiter pour améliorer les conditions de travail des enseignants, renforcer les équipes de remplaçants et relever les défis de l’inclusion scolaire en privilégiant la formation des équipes d’encadrement et pérenniser l’intégration d’AESH.”

Pour répondre aux inquiétudes des équipes enseignantes, le recteur d’Académie a avancé trois priorités pour les écoles du premier degré : limiter le nombre de fermetures de classe, notamment en zone rurale, poursuivre les efforts en faveur de l’accueil des élèves porteurs de handicaps et augmenter le nombre de professeurs remplaçants. “L'académie d’Amiens a le meilleur taux de remplacement en France, nous nous en félicitons et nous souhaitons maintenir cette dynamique sur notre territoire” affirme Pierre Moya. Pour le moment, le nombre de fermetures de classes n'a pas été chiffré ni ciblé et, a priori, aucune fermeture d'établissement n'a été annoncée.

Des annonces et des nouveautés pour tous les élèves

L’équipe du rectorat a présenté plusieurs nouveautés pour tous les établissements de l’académie. D’abord, de la petite section de maternelle au CE2, de nouveaux programmes de français et de mathématiques seront enseignés et les évaluations nationales seront renforcées dans tous les niveaux du premier degré. Par ailleurs, une information importante a été officialisée : le brevet des collèges ne sera finalement pas exigé pour le passage en seconde. Les groupes de besoins seront, eux, maintenus en français et mathématiques pour les élèves de 6e et 5e et des heures de soutien renforcé seront proposées aux classes de 4e et 3e. Le recteur a également annoncé un Plan collège expérimental, déployé au sein de 30 établissements volontaires, en vue d’une généralisation à la rentrée en 2025. Au programme : des heures de soutien renforcées et une préparation ciblée sur le Diplôme National du Brevet. Enfin, pour le lycée, le nouveau programme d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité entrera en vigueur à la rentrée prochaine. “Il sera progressif et bien sûr adapté à l’âge de chaque enfant” a voulu rassurer Pierre Moya.

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