Deux rassemblements en soutien à la Palestine étaient organisés, ce samedi 18 janvier, à Beauvais et Saint-Quentin. Le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, effectif dès ce dimanche, rassure les associations mais ces dernières réclament des garanties.
Pas question de relâcher la pression. À partir de 11 heures, ce samedi 18 janvier, plusieurs soutiens au peuple palestinien se sont donné rendez-vous place Jeanne Hachette à Beauvais. Une vingtaine de personnes au moins s'est réunie pour demander des garanties sur le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. Accord acté mercredi 15 janvier 2025, et en vigueur ce dimanche dès 7 h 30, heure de Paris.
Toujours mobilisés, les militants saluent en revanche "une belle avancée", explique Michel Le Drogo, président de l’Association France Palestine Solidarité dans l’Oise. Parmi les points de satisfaction : la suspension des combats pendant quarante-deux jours, mais aussi la libération de 33 otages retenus par le groupe islamiste dans une première phase de six semaines.
En échange, l’État hébreu devra relâcher 737 prisonniers palestiniens. "C’est une sacrée étape, mais ça reste éphémère. On reste sur nos gardes", poursuit Michel Le Drogo. "Il faut faire preuve de la plus grande prudence".
Un accord pas si solide ?
Après plus d’un an de guerre, la plupart des participants doutent de la pérennité de ces négociations et fustigent le comportement israélien. Dans leur viseur, la tuerie d’au moins 82 personnes cette semaine à Gaza, avant la mise en place de la trêve. "Comment peut-on croire à une paix durable quand on voit ça ?", ajoute Michel Le Drogo.
Tout n’est pas encore complètement défini. C'est encore flou.
Michel Le Drogo, président de l'Association France Palestine Solidarité à Beauvais
Même son de cloche du côté de Saint-Quentin dans l’Aisne, où certains se sont regroupés ce matin. Ici, devant l'hôtel de ville, beaucoup de zones d’ombre demeurent.
"En Palestine, des personnes n’ont plus rien, tout est à reconstruire. Sur ce point, tout n’est pas encore complètement défini. C'est encore flou. Comment va s’organiser l’aide humanitaire ? Quelles parties du territoire vont être encore gérées par Israël ?", se questionne Laure Guerard, président de l'antenne AFPS dans l'Aisne.
Pour l'association, le cessez-le-feu trouvé est trop tardif. Il reprend largement une proposition faite en mai 2024 par Joe Biden, qui n’avait pas abouti.
Vers la pérennité des rassemblements
Dans certaines communes picardes, les rencontres le samedi sont devenues une habitude depuis le début du conflit et l’attaque du 7 octobre. Une initiative organisée par d’autres mouvements comme la CGT, FO, CFDT, la Ligue des Droits de l’Homme, mais aussi la Libre-Pensée.
Sur ses réseaux sociaux, Urgence France Palestine à Amiens, qui n'a pas organisé de points de rencontre aujourd'hui, appelle tout de même à continuer l'engagement :
Laure Guerard, présidente de l’antenne AFPS02, affirme quant à elle "vouloir continuer. Il y a encore du travail à faire, des gens à soutenir. La question palestinienne doit être mise en avant en France, car ce qu’on veut nous, c’est une Palestine totalement libérée".