Meurtre de Mathéo : deuxième jour du procès en appel sous tension à la cour d'assises de l'Oise, 5 ans après le drame

Depuis ce lundi 27 janvier à Beauvais, la cour d’assises de l’Oise juge en appel, sept hommes accusés d’avoir donné la mort à Mathéo, 19 ans, en janvier 2020 à Amiens.

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Hier, pour le premier jour du procès en appel, l’audience s’est déroulée sous haute-surveillance avec la présence d’un dispositif d’une dizaine de CRS cagoulés et armés, afin d’éviter “tout débordement selon le parquet général.

Ce matin, les forces de l’ordre n'étaient plus présentes, mais la tension demeurait palpable pour ce deuxième jour du procès en appel du meurtre de Mathéo. Ce jeune homme de 19 ans, avait été pris dans une vendetta entre une bande d’Amiens Nord et une autre venue d’Île-de-France. Alors qu’il était en voiture avec son frère dans le quartier d’Étouvie à Amiens, il avait été pris pour cible par une dizaine d’hommes parce que son véhicule était immatriculé à Paris. Le jeune homme recevra plusieurs coups de couteau, dont un fatal au poumon. En février 2024, un seul des agresseurs présumés avait été condamné à 30 ans de réclusion criminelle. Les avocats généraux avaient donc fait appel.

Procès en appel à la cour d'assises de l'Oise à Beauvais dans l'affaire Mathéo, un jeune de 19 ans tué à l'arme blanche à Amiens en janvier 2020. © FTV

Examen des personnalités des agresseurs

Ce procès en appel est très éprouvant pour la famille de Mathéo, car pour la seconde fois en deux ans, c'est un retour à la case départ. "Les proches de Mathéo attendent la vérité qui n'a pas été révélée en première instance", explique maître Marc Blondet l'avocat de la famille. "Ils attendent aussi qu'il soit reconnu que le meurtre n'est pas le fait d'un seul homme, qu'il y a bien eu un effet de groupe."

Dans un premier temps, les neuf jurés, six hommes et trois femmes (contre six personnes en première instance) examinent, les personnalités des agresseurs. Ensuite, le procès reviendra minutieusement sur les faits. Les parties civiles vont tenter de prouver la “coaction” des différents accusés, c’est-à-dire imputer la condamnation pour meurtre à l’ensemble des commanditaires. Pour Maître Daquo, avocat de l’un des accusés, “ce procès en appel représente un gros enjeu, car nous partons d’un acquittement pour une issue incertaine”.

Aujourd'hui, les larmes ont coulé sur les visages des proches de la victime, notamment lors de l’audition du premier témoin ce matin : le policier qui avait retrouvé le corps de Mathéo criblé de six coups de couteau le soir du 25 janvier 2020.

Ce procès en appel va durer deux semaines. Le verdict devrait être rendu le 7 février prochain.

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