Ce samedi, des manifestations en hommage aux gilets jaunes blessés lors de rassemblements ont lieu dans plusieurs villes de France et notamment à Paris. À l'initiative de cette marche, un Compiégnois, Antonio Barbetta, blessé le 24 novembre dernier par une grenade lacrymogène.
Ce 12e samedi de mobilisation des gilets jaunes sera consacré aux manifestants blessés lors des précédents rassemblements.
Une "marche blanche" est partie ce samedi de la place Daumesnil à Paris en hommage aux "gueules cassées."
Cette initiative a été lancée par un Compiégnois, Antonio Barbetta, lui-même gravement blessé lors d'une manifestation.
Le 24 novembre dernier, il se rend sur les Champs-Elysées à Paris et reçoit une grenade lacrymogène dans le pied.
"Vers 16h30, j'ai reçu une grenade GLI F4, lors d'un mouvement de foule pour y échapper. Je n'ai pas eu le temps de réagir, elle a explosé et est venue s’incruster sur trois centimètres de profondeur dans mon pied", racontait-il sur France Inter.
Sa chaussure ensanglantée, photographiée au moment des faits, prône désormais en photo de couverture de la page Facebook qu'il a créé "France blessée la page 100% des victimes gilets jaunes".
L'organisateur de la "marche blanche" prévue à Paris attend une forte mobilisation, notamment depuis la décision du Conseil d'État de ne pas interdire l'usage de LBD (lanceurs de balle de défense) dans les manifestations.
"Ce qui va changer, c'est qu'on va être massivement plus présent. Là, j'ai reçu énormément de messages de personnes depuis la décision du Conseil d'État. Les gens me disent 'on ne pouvait pas être présents demain, mais là avec ce qu'il se passe, on sera là !' Il y a beaucoup de solidarité", témoignait-il au micro de Radio France.
Antonio Barbetta n'est pas le seul picard blessé lors des rassemblements des gilets jaunes. Le 8 décembre dernier, notamment, une jeune étudiante amiénoise avait perdu son oeil gauche lors d'affrontements entre manifestants et policiers.