Enduropale du Touquet 2025. "On donne tout notre amour", des lycéens préparent une des motos de la mythique course sur sable

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Des lycéens de Saint-Maximin, dans l'Oise, participent à leur manière aux 50 ans de l'Enduropale du Touquet 2025. Comme en 2024, Yohann Viola a chargé les apprentis mécaniciens de confectionner la moto avec laquelle il s'élancera le 9 février prochain.

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"S’il y a un tout petit défaut, un petit détail de mal fait, ça peut engendrer de gros problèmes", expose Tom, élève de terminal CAP au lycée professionnel Donation Robert et Neilly de Rohtschild, à Saint-Maximin, dans l'Oise. Avec ses camarades, ils préparent l'une des motos qui s'élancera au départ de l'Enduropale du Touquet 2025, le 9 février prochain. Celle de Yohann Viola, coureur du championnat de France de courses sur sable.

Ce travail, effectué pendant les heures de cours, rentre dans le cadre de la matière "chef-d'œuvre", qui a pour but de "valoriser" un projet "pluridisciplinaire", expose Josselin Deprecq, professeur. Ainsi, en plus de l'apprentissage mécanique, les élèves étudient l'histoire de l'épreuve dans les matières littéraires ou se servent des devis de réparations pour aborder les mathématiques.

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Une pression "calculée"

Ce vendredi 31 janvier 2025, à un peu plus d'une semaine de l'événement, les apprentis mécaniciens écoutent attentivement les consignes de leur professeur. "Là, on est train de remettre l'huile moteur dans la moto", indique l'un d’eux. Même pour une simple vidange, il ne faut pas se tromper. Affairés autour de la machine, les élèves admettent avoir une petite pression. Mais "tout est calculé" rassure-t-il.

Josselin Deprecq indique que la précision des gestes est la même que sur d'autres modèles. "Ce qui va surtout changer, c’est de concrétiser le travail effectué." En effet, habituellement, les élèves effectuent des réparations et des entretiens sur des motos qui appartiennent au lycée professionnel. "À force, elles ont tendance à s’abîmer. Et ils ne verront jamais le concret de la maintenance qu’ils effectuent parce que les motos ne reprennent jamais la route ou ne reprennent jamais le circuit", explique le professeur et également participant de l'Enduropale en 2022.

Yohann Viola a confié pour la deuxième année consécutive ses motos aux apprentis de ce lycée avec l'envie de leur donner une grande opportunité. © Jerome Arrignon / FTV

Voir "le concret" de leurs travaux d'apprentissage

"Là, ils voient du concret parce que le pilote va s’entraîner chaque semaine. Donc chaque semaine, la moto va être mise en sollicitation extrême." Par ailleurs, ils observent également le résultat de leurs travaux tout au long de la saison puisque Yohann Viola participe au championnat de France de courses sur sable, composé de sept épreuves. L'Enduropale du Touquet, qui fête ses 50 ans en 2025, finale du championnat, est le grand rendez-vous de la discipline.

Josselin Deprecq témoigne que ce cursus a entraîné des ambitions chez ses anciens élèves. "J’en ai un qui pour la première fois cette année prépare l’Enduropale du Touquet alors qu’il était à leur place en 2017."

Un aboutissement ultime et "une fierté" pour Tom et Dylan qui ont opéré sur les motos depuis le début de l'année, trois heures par semaine. "Ça fait plaisir que ce soit notre projet. On prépare les motos pour que les coureurs puissent piloter correctement. S’il y a un défaut sur la moto, c’est notre faute", raconte Tom. Dylan résume ainsi : "on donne tout notre amour pour ces motos".

Suivez l'Enduropale du Touquet 2025 avec France 3 Hauts-de-France © France Télévisions

Une "confiance" donnée aux apprentis

Yohann Viola a confié pour la deuxième année consécutive ses motos aux apprentis de ce lycée avec l'envie de leur donner une grande opportunité. "Ça leur permet d’évoluer sur des motos récentes, d’avoir une petite expérience sur le côté compétition parce que derrière, on part sur des courses d’endurance. Ce ne sont pas des petites manches. Ce sont des courses entre 2h30 et 3 heures. Il faut donc toujours veiller à ce que la moto soit bien révisée en temps et en heure."

Quand on lui demande s'il y a un risque de remettre ses machines à des élèves apprentis, il répond : "Oui et non, c’est une question de confiance. Il y a des pilotes qui ne sont pas mécanos et des pilotes qui effectuent eux-mêmes leur entretien. Pour ma part, je ne connais pas tout ce qui est mécanique au point de faire ce qu'eux font. Donc, pour moi, c'est une question de confiance. On sait que quand on allume la moto et qu’elle démarre, il n’y a aucun signe de faiblesse. J’ai aucun doute sur ce qu’ils font."

C'est donc avec "fierté" qu'ils espèrent voir Yohann franchir la ligne d'arrivée. L'an passé, le pilote avait terminé 582e, à sept tours du vainqueur de 2024, Todd Kellett.

Avec Kévin Helies / FTV

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