Une productrice de pommes, dans l'Oise, lance une opération anti-gaspillage samedi 11 février. Pour seulement un euro, les clients pourront partir avec leur kilo de fruits. Une action nécessaire pour l'agricultrice pour vider ses frigos.
Au Hamel, à une trentaine de kilomètres de Beauvais, une maraichère propose une opération anti-gaspillage samedi 11 février pour écouler son stock de pommes. Dans un contexte d'inflation, elle peine à les vendre à cause d'un marché de plus en plus difficile et tendu pour le bio.
Un euro le kilo, au lieu de trois
Pour éviter de jeter son stock, Clotilde Ghesquiere, agricultrice bio, décide de brader ses prix. Le kilo de ses pommes passe ainsi de trois à un euro. La vente a lieu de 9h30 à 17h au bio verger de Rieux, au Hamel.
Les clients pourront se servir eux même dans les palox afin de permettre de réduire le coût de production. "Il y aura cinq ou six variétés différentes", pointe du doigt Clotilde Ghesquiere. Quelques légumes "moches" seront aussi au rendez-vous sur les étals.
Coup dur pour le bio
La récolte du verger de l'agricultrice isarienne pour l'année 2022 était juteuse. Mais elle doit affronter un problème de taille : cette marchandise périssable ne parvient pas à être vendue. En cause ? L'inflation.
Cette opération n'est pas rentable pour moi
Clotilde Ghesquiere, maraichère bio au Hamel, dans l'OiseFrance 3 Hauts-de-France
"Il y a de moins en moins de pouvoir d'achat donc les clients achètent moins", explique l'agricultrice. Une partie de sa marchandise est revendue aux magasins du groupe Biocoop. "Mais même eux, ils achètent moins...", déplore-t-elle.
Pour cette opération, les recettes ne lui offrent aucun bénéfice. "Après, ce n'est pas le but. Le vrai objectif est de liquider les frigos et sensibiliser au bio puis aux difficultés du métier", souligne-t-elle. Depuis la reprise de l'exploitation familiale en 2015, Clotilde Ghesquiere n'avait jamais vu des ventes aussi faibles. "Tout comme mes proches", ajoute-t-elle.