Le lycée professionnel de Bucquoy, dans le Pas-de-Calais, vient d'ouvrir une nouvelle formation de soigneur animalier. Et pour sa première promotion, il s'est vite retrouvé dépassé par l'afflux de candidatures avec... 20 fois trop de postulants.
C'était un rêve d'enfant et ils vont pouvoir le concrétiser : depuis le mois de février, 20 jeunes ont rejoint la toute première formation de soigneur animalier au Nord de Paris. Au départ, ils étaient 400 à postuler pour intégrer ce cursus dispensé au lycée professionnel Saint-Joseph de Bucquoy.
Et pour les quelques élus, s'occuper des requins dans un grand aquarium, ça commence sur les bancs de l'école. Dans cette formation, ouverte au sud d'Arras, une partie des apprentissages est consacrée au monde de la mer.
Lycée professionnel Saint Joseph
Les soigneurs animaliers en formation chez Dinoir parcs et jardins à Fontaine notre Dame
"Peupler un bassin, ça demande des connaissances sur les espèces, ne pas mettre ensemble des animaux qui ne peuvent pas se tolérer, qui ont ensemble de la compétition alimentaire... donc ça nécessite d'avoir quelques connaissances", rapporte Florent de Gasperis, formateur et responsable du pôle aquariologie.
Et ces connaissances, il faudra savoir transmettre au public. Car soigner les animaux n'est pas la seule dimension du métier : "J'ai envie d'apporter ma pierre à l'édifice au niveau de l'éducation, de la protection... beaucoup d'espèces sont en voie d'extinction : on en parle, mais rapidement on passe au sujet suivant", déplore Amélie Depoorter qui suit cette nouvelle formation de soigneur animalier.
Avant de partir en stage dans des aquariums ou des zoos, les apprentis-soigneurs peuvent se faire la main dans une animalerie pédagogique. On y apprend aussi comment créer un environnement propice au bien être des animaux : gérer des systèmes hydroliques ou bouturer du corail en fait partie. Le soigneur animalier doit être bricoleur et polyvalent.
"Il y a le nettoyage des enclos, la conception... et je sais très bien que d'être avec des animaux, ce n'est pas l'essentiel du métier. Mais ça ne me pose pas de souci", témoigne Aurore Eon, une autre future soigneuse. Les animaux qui les font rêver ? Les plus grands et les plus sauvages. Mais tous savent que pour être soigneurs d'éléphants ou de requins, les places sont chères... la sélection naturelle est redoutable dans ce métier.