A Boulogne-sur-Mer, les pêcheurs crient leur colère après les nouvelles décisions de l'Union EUropéenne concernant les quotas de pêche. Ils dénoncent des décisions "incompréhensibles".
"Le règlement nous oblige à pécher 100 kilos de bar par mois. Dans une entreprise comme la notre, cela représente 600 euros de chiffre d'affaire. C'est rien du tout. C'est intolérable surtout que la ressource est là !", déplore Olivier Leprêtre, président du comité des pêches Hauts-de-France.
A Boulogne-sur-Mer, la grogne des pêcheurs face aux nouveaux quotas de pêche de l'Union Européenne
Baisse des quotas de bar, haute des quotas de soles et de raies
Si les quotas sur le bar baissent, ceux sur la sole augmente de 22%. Une fois encore, cette décision est incompréhensible pour ces pêcheurs qui voient les stocks de soles diminuer.
"Cela fait trois ans que nous constatons que la sole est en difficulté. Mais les scientifiques nous assurent que non et l'Union Européenne décident d'augmenter les quotas...", explique Stéphane Pinto, responsable des fileyeurs des Hauts-de-France. Et d'ajouter : "Mais c'est incohérent avec notre constat à nous, les pêcheurs !"
Maigre consolation, Bruxelles a augmenté les quotas de pêche à la raie de 20%. "On a déjà pratiquement rien : actuellement on a 50 kilos à la semaine, maintenant on aura 60kg. C'est rien'", déplore tout de même Frédéric Drogerys, président du comité départemental de pêche du Nord.
Les pêcheurs de la côte d'opale prévoient une série d'action contre l'Union Européenne.