
A partir du 1er février prochain, la momie Ounnout, propriété du musée des beaux-arts de Dunkerque, sera exposée au musée de Boulogne-sur-Mer, et ce durant cinq ans.
Elle s’exposera pourtant au musée-château de Boulogne-sur-Mer à partir du 1er février prochain, et ce pour une durée de cinq ans, jusqu’à ce que le musée dunkerquois, fermé depuis le 1er avril 2015, ait de nouveau ouvert ses portes au public.
C’est la première fois que la momie dorée, ramenée du site antique d’Antinoé en 1907 par l’archéologue Albert Gayet, est prêtée.
Une des momies les mieux conservées d'Europe
«Ce prêt nous permet de valoriser nos collections égyptiennes autrement, souligne Sophie Warlop, la directrice du Lieu d’art et d’action contemporaine de Dunkerque. De cette manière, la momie pourra continuer à être admirée, car c'est une des plus belles d’Europe, et une des mieux conservées.»
La collaboration avec le musée de Boulogne permettra, entre autres, de poursuivre un travail scientifique de comparaison des rites funéraires. «Ounnout a été momifiée selon des pratiques coptes, avec ses organes. Tandis que la momie de Boulogne, qui date de l’époque ptolémaïque, a été totalement éviscérée», explique la directrice du LAAC.
Le transfert, risqué pour la momie d’une extrême fragilité, fait l’objet de multiples précautions. «Une restauratrice spécialisée va veiller sur Ounnout tout au long du voyage, reprend Sophie Warlop. Elle réalisera un calage très spécifique car elle légèrement collante et sa tête et une de ses jambes peuvent se détacher.»
Le parcours égyptien du musée de Boulogne réaménagé
Une fois arrivée à Boulogne, la momie dunkerquoise sera installée aux côtés de son homologue local dans un tout nouveau parcours muséographique.
Il y a huit ans en effet, la momie d’Antinoé a fait l’objet d’une étude conjointe de la part du Louvre et du CNRS qui ont permis de déterminer son âge avec plus de précision. «Il n’a pas été possible de relever l’ADN d’Ounnout, reprend Sophie Warlop. La momie dorée conserve encore quelques mystères.»