Si les casinos ou les cinémas ont obtenu le droit de rouvrir dès le 22 juin, les discothèques restent fermées. Aucune décision sur leur réouverture ne sera prise avant septembre, un flou qui met en difficulté la profession.
Cet été, la piste de danse du Klub, à Calais, restera vide. Le gouvernement n'a pas autorisé la réouverture des établissements de nuit, malgré de nouvelles mesures de déconfinement.
Une réouverture en septembre, mais déjà trop tardive
C'est un coup dur pour les patrons de discothèques de la région qui voient leurs charges stagner sans aucune rentrée d'argent. "Du jour au lendemain, on a fermé, en ayant des pertes considérables depuis. On coule tout doucement", se désole Vincent Mourant, patron du Klub.
Selon le gouvernement, les boites de nuits pourraient rouvrir leurs portes en septembre, si l'évolution de la situation saitaire le permet.
Une perspective qui inquiète Yannick Lhommel, à la tête du Bangkok : "Si en septembre, il y a à nouveau un pic, on reste fermés ? Ce n'est pas possible. Nos salariés vont nous lâcher, ils ont besoin de vivre, eux aussi."
Un des salariés du Bangkok, Guillaume Deverdenne, a même dû revendre une voiture de collection, faute de moyens. "Plein d'autres commerces rouvrent, brassent du monde, relève le vigile. On ne nous donne pas le droit d'ouvrir, alors que nous avons aussi les moyens d'accueillir le public avec les mesures d'hygiène adéquates."
Annuler les charges, la solution pour les patrons
Face aux loyers à payer et aux prêts à rembourser, les comptes des boites de nuit calaisiennes sont dans le rouge. Hervé Lefebvre, gérant du 555, lance un cri d'alerte : "Il va falloir absolument que l'on soit aidé, perfusé. Il nous faut une annulation des charges totales."
Un message a d'ailleurs été posté par l'établissement sur son compte Facebook, après 100 nuits sans activité.
Les représentants du secteur de la nuit devraient rencontrer prochainement le ministre de la Culture, Franck Riester. Ils n'ont qu'un souhait, revoir au plus vite leurs pistes de danse animées, comme avant le confinement.