Bruno Retailleau ne viendra pas à Calais avec son homologue britannique lundi 9 décembre prochain. Le "bras de fer" annoncé par le ministre de l'Intérieur prend du retard, au grand dam des maires du littoral.

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Le calendrier était fixé, l’événement annoncé comme une nouvelle page dans l’histoire des relations franco-britanniques autour de la question migratoire. Bruno Retailleau était attendu à Calais lundi 9 décembre, accompagné selon ses déclarations de son homologue britannique, Yvette Cooper. Le lendemain, tous deux devaient se rendre à Londres pour participer à un sommet.

Mais patatras, tout a été stoppé net par la censure du gouvernement Barnier. Bien qu’il se dise "prêt à continuer et à terminer (son) travail à Beauvau" dans une interview au Figaro, Bruno Retailleau est contraint, comme les anciens ministres, de se contenter de gérer les affaires courantes jusqu’à la nomination d’un nouveau Premier ministre. Pas de visite à Calais ce lundi donc, ni de sommet à Londres le lendemain.

Bras de fer

Le 29 novembre dernier, lors de sa visite auprès des maires du littoral, le ministre de l’Intérieur démissionnaire avait annoncé une série de mesures financières d’urgence pour plus de sécurisation. Outre ces annonces avec effet immédiat, Bruno Retailleau s’était dit prêt à engager un "bras de fer" avec le Royaume-Uni. Son objectif : mettre en place des "voies d’admission légales" entre la France et l’Angleterre et des voies de "réadmissions" vers les pays de l’UE pour les migrants qui n’obtiendraient pas l’asile outre-Manche.

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Une solution, selon lui, pour éviter que la relation entre les deux pays ne "se résume à la simple sous-traitance du gardiennage de la frontière par la France". Un bras de fer à engager, quitte même à dénoncer les accords du Touquet "si les choses ne progressent pas", avait-il déclaré.

Réunion à Londres sans Bruno Retailleau

Que va-t-il se passer désormais ? Alors que Bruno Retailleau souhaiterait rester à son poste dans le futur gouvernement pour poursuivre sa politique, rien n’est à ce stade écrit. Tout dépendra du nouveau Premier ministre nommé par Emmanuel Macron.

Il faut que la continuité se fasse. Si c’est un nouveau ministre de l’Intérieur, je pense qu’il reprendra le dossier. On a tous en tête que cette problématique migratoire est importante.

Stéphane Pinto, maire d'Ambleteuse

"Aujourd’hui, nous n'avons pas le choix que de devoir attendre", déclare, résigné, le maire d'Ambleteuse. "On espère tous que les échanges qu’il y a eu entre le ministre de l’Intérieur et le collectif des maires du littoral soit repris par le prochain ministre de l’Intérieur", résume Stéphane Pinto, membre du collectif des élus qui avaient rencontrés Bruno Retailleau le 29 novembre dernier. "Et puis qui sait, ce sera peut-être Bruno Retailleau lui-même qui sera renommé ministre de l'Intérieur. Si c'est le cas, il poursuivra le travail engagé".

La visite à Calais est annulée, mais la réunion programmée à Londres mardi 10 décembre est maintenue... sans Bruno Retailleau. Selon nos confrères de la Voix du Nord, une délégation du ministère de l’Intérieur se rendra sur place pour négocier avec les Britanniques les fonds Sandhurst, ces sommes allouées par les Anglais aux Français pour lutter contre l’immigration clandestine. Pour la période 2022-2025, ils représentaient près de 550 millions d’euros. 

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