Les deux villes du bassin minier factureront désormais 120 euros la prise en charge par la police municipale des personnes en état d'ébriété.
Les villes d'Harnes et d'Hénin-Beaumont ont toutes les deux décidé, à quelques mois d'intervalles, de faire payer la prise en charge des personnes ivres sur la voie publique par la police municipale.
Aujourd'hui, dans la quasi-totalité des villes françaises, être ivre sur la voie publique peut vous valoir une nuit en cellule de dégrisement et une amende de 150 euros.
120 euros en plus de la contravention
Désormais, à Harnes depuis le 1er juillet et à Hénin-Beumont à compter du 1er novembre prochain, les personnes interpellées en état d'ivresse sur la voie publique devront payer 120 euros supplémentaires pour couvrir les frais de la police municipale qui les prend en charge et les amène au commissariat.
Cette décision s'appuie sur l'article L3341 -1 du code de la santé publique qui indique qu'une personne en état d'ivresse dans les lieux publics doit être conduite "à ses frais" dans le local de police ou de gendarmerie le plus proche.
Une décision prises par cinq villes en France
Harnes et Hénin-Beaumont rejoignent donc le club très fermé des villes françaises qui facturent la prise en charge des personnes en état d'ébriété. C'est Orléans qui a été la première ville française à la mettre en place, à partir de 2015, avant que la mesure ne soit retoquée par le tribunal, puis remise en place en 2017. Les villes de Saint-Malo, de Pau, et donc désormais d'Harnes et d'Hénin-Beaumont ont suivi.
Selon les informations de La Voix du Nord, 91 personnes on déjà dû être prises en charge par une patrouille de police pour être amenées en cellule de dégrisement cette année à Hénin-Beaumont, c'est quasiment trois fois plus que l'année dernière.
A Harnes en juin dernier, la délibération portée par la majorité socialiste avait été votée à l'unanimité. A Hénin-Beaumont, les six conseillers municipaux de l'opposition se sont abstenus.