Le tribunal d'instance de Lens a condamné le propriétaire de Montigny-en-Gohelle (Pas-de-Calais) à réinstaller les huisseries. Une information confirmée par l'avocat du bailleur, qui indique assigner en justice la locataire “pour récupérer les loyers manquants et procéder à (son) expulsion”.
L’affaire avait fait grand bruit, la maison sans portes ni fenêtres de Montigny-en-Gohelle la une des médias nationaux. Depuis le 20 décembre 2024, Sandrine Lemaire, locataire de cette maison individuelle, survivait dans une habitation en proie aux aléas climatiques avec sa famille. Et pour cause.
Le propriétaire avait décidé de retirer l’ensemble des portes et fenêtres du rez-de-chaussée de l’habitation. Ce jour-là, un rendez-vous était pris avec une entreprise mandatée pour changer les menuiseries. Mais après avoir retiré portes et fenêtres au rez-de-chaussée, les ouvriers s'étaient volatilisés.
Selon lui, la locataire arrivée en juin 2024 n’avait jamais payé son loyer. “Elle me doit 5 mois de loyer qu’elle n’a pas payé. Vous comprenez ?”, nous indiquait le propriétaire en décembre dernier. “Donc on s’était mis d’accord qu’elle changerait les fenêtres et qu’elle paierait les ouvriers”. Ce qu’elle n'avait pas fait, ajoute-t-il. “Donc les ouvriers sont partis, c’est aussi simple que ça”.
Réinstaller porte et fenêtres dans les 12 heures
Des allégations contestées par Sandrile Lemaire, qui avait alors déposé plainte pour abus de confiance. L’affaire, portée en justice, a pris un nouveau tournant. Comme annoncé par nos confrères d’Ici Nord, le tribunal d’instance de Lens a condamné ce mercredi 15 janvier 2025 le propriétaire à réinstaller portes et fenêtres dès que possible.
Une information confirmée par Emmanuel Riglaire, conseil du bailleur. “Dès que l'huissier nous contacte, nous devons effectuer les travaux dans les 12 heures, indique-t-il. Le tribunal nous autorise à rentrer dans les lieux de gré ou de force et nous sommes bien évidemment disponibles pour changer toutes les huisseries”.
L’avocat nous indique par ailleurs que les demandes de dommages et intérêts formulées par la locataire ont été "écartées" par le tribunal. Emmanuel Riglaire précise enfin avoir "assigné en justice” la locataire et son compagnon “pour récupérer les loyers manquants et procéder à l’expulsion”, détaille Emmanuel Riglaire. “Nous avons simplement pu encaisser le chèque de caution qu’elle avait laissé en rentrant dans les lieux mais elle nous doit les loyers pour les mois de juillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre et janvier”. Affaire à suivre.