Vaisseaux, nous vous aurons aimés en pure perte/Le dernier de vous tous est parti sur la mer/
des vers de Jean de la Ville de Mirmont;
Portrait
Vaisseaux, nous vous aurons aimés en pure perte
Le dernier de vous tous est parti sur la mer
Le couchant emporta tant de voiles ouvertes
Que ce port et mon cœur sont à jamais déserts
L’amour qui s’enfuit, la mélancolie... Ces vers ont traversé le siècle, inspiré Gabriel Fauré et Julien Clerc, qui les a chantés.
Mémoire fragile d’un poète tombé aux premiers mois de la guerre : Jean de La Ville de Mirmont.…..
Jean de la Ville de Mirmont est originaire de Bordeaux. Quand la guerre éclate, il est fonctionnaire à Paris et il a consacré un premier roman, plein d’ironie, au quotidien dans un ministère. Son héros considère la vie comme une salle d’attente : Il veut se suicider un dimanche, pour ne pas manquer le service.
Mais la guerre n’attend pas. Mirmont est mobilisé.
Le sergent Jean de la Ville de Mirmont se retrouve dans l’Aisne. A sa mère, il écrit : « Ma chère maman, je viens de recevoir ton colis contenant un peau de lapin, un sac de couchage, des chaussettes et le passe-montagne de Suzanne. Cette nuit, ma fourrure m’a fait rêver que j’étais devenu cosaque. » Cosaque, il ne sera pas : quatre jours après cette lettre, il est tué, enseveli par un obus sur le chemin des Dames, le 28 novembre 1914……Jean de La Ville de Mirmont a aussi écrit des poèmes. Sa mère les a trouvés dans son appartement, après sa mort. C’est grâce à elles qu’ils ont été publiés sous ce titre, l’horizon chimérique.
Source archives :
- Pathé Gaumont
- Bibliothèque municipale de Bordeaux
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