Arrestation de quatre personne ce matin à Creil, elles sont impliquées dans la tentative d'évasion ratée de Mohammed Benabdelhak.
Deux hommes et deux femmes ont été arrêtés tôt ce matin, par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre le crime organisé (Oclco) de la PJ à Creil et dans la région parisienne. Ils sont soupçonnés d'être impliqués dans la tentative d'évasion ratée, en 2014, d'une figure du grand banditisme creillois, Mohammed Benabdelhak, soupçonné d'être à la tête d'un important trafic de canabis.
Parmi elles, figure une avocate du barreau de Paris, âgée de 31 ans et arrêtée à Suresnes (Hauts-de-Seine), qui est un conseil de Mohammed Benabdelhak. Elle a également été une avocate d'un autre caïd creillois, Redoine Faïd. Les enquêteurs entendent déterminer si elle a pu participer aux préparatifs de la tentative d'évasion de Saint-Gilles. Selon une des sources proches du dossier, elle avait rendez-vous avec Benabdelhak au parloir le jour de l'évasion avortée.
Benabdelhak, alias "le bombé", a été relaxé en octobre 2014 par le tribunal correctionnel de Beauvais qui le jugeait pour les faits qui lui avaient déjà valu sa condamnation au Maroc. Mais il reste écroué dans le cadre de l'enquête sur un important trafic de cannabis, menée à la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Bordeaux, selon une des sources. Sollicité par l'AFP, le cabinet d'un avocat de Benabdelhak n'a pas souhaité réagir.
Rappel des faits :
Le 13 avril 2014, dans la banlieue de Bruxelles, un commando d'hommes armés avait tenté de pénétrer dans la maison d'arrêt de Saint-Gilles, ouvrant le feu à l'arme lourde, selon une des sources. Les enquêteurs ont la conviction qu'ils étaient venus tenter de libérer Mohammed Benabdelhak, 35 ans, une figure du grand banditisme, originaire de Creil, dans l'Oise. Il est soupçonné d'avoir été un acteur important de l'importation de cannabis marocain en France.Benabdelhak, alias "le bombé" était incarcéré depuis 2008 :
En 2008, alors qu'il était écroué dans une enquête sur du trafic de stupéfiants, il s'était échappé après la spectaculaire attaque de son convoi à Beauvais par un groupe d'assaillants armés de kalachnikov. L'assaut s'était déroulé alors que
Benabdelhak était conduit dans le bureau d'un juge d'instruction. En fuite, il est arrêté au Maroc et condamné. Libéré, il restait recherché par la justice française pour du trafic de stupéfiants. Dans ce cadre, il est repéré puis interpellé en janvier 2014 à Bruxelles et incarcéré à la maison d'arrêt de Saint-Gilles.