Cette semaine, l'histoire d'une retraitée belge venue acheter 70 packs d'eau à Louvroil et verbalisée par les douanes, a fait couler beaucoup d'encre. Mais en fait pourquoi les Belges viennent en France acheter leur eau ?
C'est une denrée précieuse des supermarchés proches de la Belgique. L'eau est prise d'assaut des consommateurs venus de l'autre côté de la frontière. Comme une retraitée, sanctionnée hier d'une amende pour avoir tenté d'en ramener 630 « tant que y en a pas… se privent pas non plus. »
Petite expérience côté français avec des bouteilles d'une marque peu chère et deux packs d'une grande marque. A la caisse, les deux packs premiers prix reviennent à 2€04 ; et 6€34 pour la grande marque.
Côté belge, même opération. Ici, les prix passent à 4€56 pour le premier prix, et plus de 13 euros pour la grande marque. Au litre, c'est jusqu'à 72% plus cher qu'en France.
« Nous controns ce type d'actions en offrant à nos client belges, via la carte de fidélité, des ristournes de 15,20 à 30 % sur l'ensemble des produits limonade, softs et eau », explique Luc Janssens directeur de Cora Hornu.
Mais pourquoi est-ce plus cher en Belgique ?
Plusieurs raisons à cet écart : le prix de vente des fournisseurs, plus élevé en Belgique et différentes taxes, notamment sur le plastique, ainsi que la « taxe pique nique » sur les produits jetables.Aucun risque pour le moment pour les acheteurs belges, les douanes n'infligent une amende qu'aux acheteurs de quantités industrielles, suspectés de revendre l'eau au marché noir.