RC Lens : 7 relaxes et 7 interdictions de stade pour les incidents survenus au Havre en janvier

Le tribunal correctionnel de Béthune a infligé jeudi un mois d'interdiction de stade et des amendes à sept supporters du RC Lens qui s'étaient heurtés aux forces de l'ordre lors d'un déplacement au Havre le 30 janvier. Sept autres ont en revanche été relaxés.  

Quatorze supporters du RC Lens, tous membres du groupe ultra des Red Tigers, comparaissaient jeudi devant le tribunal correctionnel de Béthune en raison des violents incidents survenus avec les forces de l'ordre, le 30 janvier dernier, lors d'un match de Ligue 2 au Stade Océane du Havre. Parmi les prévenus, onze hommes et deux femmes.   

A l'issue de l'audience, seuls sept supporters ont été condamnés à un mois d'interdiction de stade, assorti d'amendes de 200 à 300 euros. Les charges de "violence avec arme" n'ont finalement pas été retenues par le tribunal qui a décidé de relaxer les sept autres accusés. Le vice-procureur de la République avait pourtant requis de son côté des interdictions de stade de 6 mois à 1 an pour l'ensemble des prévenus.
Me Edouard Dubout répond aux questions de Caroline Arnold et Jean-Pascal Crinon.

Manque de preuves

Mais l'accusation manquait visiblement de preuves : le visionnage des images de vidéosurveillance du Stade Océane n'a pas permis de déterminer avec certitude l'implication de tous les prévenus. Les Red Tigers, de leur côté, avaient pointé du doigt le comportement des forces de l'ordre à l'égard des supporters lensois qui s'étaient retrouvés enfermés sur un parking du stade, plusieurs heures avant le début du match, sans possibilité de sortie. "Je pense qu'on a eu un contexte hyper sécuritaire dans la perspective de la préparation de l'Euro", analysait jeudi, MeEdouard Dubout, avocat d'une des prévenues. "Les services de sécurité dans les stades se sont extrêmement durcis et je pense que les Tigers en ont été les victimes, comme d'autres groupes de supporters, on le sait, en ont été victimes. Les supporters, qui étaient connus par l'intermédiaire de leur association, en ont vraiment payé le tribut, on a voulu les éloigner des stades pour ne pas voir les ultras qu'on confond souvent avec les hooligans".


A la suite des incidents du Havre, l'ensemble des 400 membres des Red Tigers avaient été interdits par le club d'entrer au Stade Bollaert-Delelis, le 2 février, lors du match Lens-Brest
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité