Depuis février 2022, la Région Hauts-de-France propose des aides aux communes de moins de 20 000 habitants souhaitant s'équiper de caméras de surveillance. On sait désormais combien de communes vont en bénéficier cette année. Entretien avec Christophe Coulon, vice-président LR en charge de la ruralité et de la sécurité à la Région.
Il y a un an, la Région annonçait une aide à l'installation d'équipement vidéo dans les communes de moins de 20 000 habitants des Hauts-de-France. Où en est-on ?
Christophe Coulon : "Nous avions constaté un déplacement de la délinquance dans les zones péri-urbaines ou rurales, où la vigilance citoyenne est peut-être moindre. Les maires nous ont fait part de leur volonté de s'équiper sur des axes de circulation importants, pour éviter qu'une ducasse dégénère, ou contre les vols dans les cimetières. Il y a eu une demande assez forte. Aujourd'hui, 233 communes des Hauts-de-France vont bénéficier de cette aide. Cent trente-sept communes ont déjà été aidées cette année et il y a une semaine, une seconde liste de 96 projets a été validée. Nous avons rajouté 2,5 millions d'euros pour atteindre 4,5 millions d'euros d'aides, en tout."
Pourtant la sécurité est une compétence de l'Etat...
Christophe Coulon : "Oui, mais l'équipement en vidéoprotection, non. Nous avons déjà, avec l'accord d'établissements et de la SNCF, équipé 80 des 270 lycées de la région et une centaine de gares ou haltes sur 400, dans la région. Concernant les communes, ce sont elles qui décident de s'équiper. Nous les aidons, c'est tout. On ne peut pas dire que les 250 maires qui nous ont sollicités sont tous des Big Brother ou des obnubilés de la sécurité, comme j'ai pu l'entendre. La loi offre cette possibilité en termes d'équipement, nous en profitons, c'est d'ailleurs également une demande des forces de l'ordre, ne serait-ce que pour enquêter sur des accidents de la route."
Qu'en sera-t-il pour 2023 ?
Christophe Coulon : "Nous reconduirons cette aide pour les communes de moins de 20 000 habitants car, au delà de ce nombre, le projet est plus complexe et demande des centres de surveillance urbains qui eux-mêmes demandent des moyens financiers et humains supplémentaires. D'autres part, au-delà, on entre dans le champ de compétence de l'Etat, qui distribue ses aides en la matière".
Sur les conditions d'attribution et les limites de ces aides. Lire ici.