Le père du jeune garçon retrouvé vivant 20 ans après sa disparition ne veut pas revoir sa famille. Son père témoigne dans la presse belge.
« Nous sommes ravis qu’il soit toujours en vie, mais dommage qu’il ne veuille pas nous voir ». Le père de Simon Lembi a réagi pour la 1ère fois ce jeudi à l'annonce du parquet fédéral belge : son fils a été retrouvé 20 ans après sa disparition.
Dans Het Laasste Nieuws, Bruno Lusakiovovo a lancé un message émouvant à son fils, qui refuse de le revoir pour l'instant. Suite à des témoignages à la police, Simon Lembi, a avoué à la justice de Bruxelles avoir fui volontairement en 1999, pour des raisons liées "au climat violent qui régnait à l’époque au sein de sa famille".
"Fêter ensemble son anniversaire"
Il ne souhaite pas être retrouvé, vit dans un autre pays, a refait sa vie. Il a aujourd'hui 33 ans. "Le policier m'a simplement dit qu'il vit dans la région d'Amsterdam. J'ai demandé une adresse, il n'avait pas le droit de me la donner. Simon l'avait interdit. Apparemment mon propre fils ne veut plus me voir. Ni moi ni personne de ma famille. Simon ne veut plus de contact avec nous. Il a même pris un autre nom".
Une réalité dure à accepter pour sa famille même si elle retient d'abord la joie de cette bonne nouvelle. "S'il a honte de s'être enfui et n'ose pas nous regarder dans les yeux, il ne doit pas avoir peur. Nous ne sommes pas fâchés du tout. Seulement heureux. Fous de joie qu'il soit toujours en vie. La seule raison qui me vienne en tête, c'est que c'était très difficile pour nous à l'époque. Nous étions arrivés d'Angola quelques jours plus tôt. Nous étions pauvres et nous ne possédions rien en fait. Notre existence était faite d'incertitude. Peut-être a-t-il voulu échapper à cela ? Peut être que Simon a honte de s’être enfui, mais sa mère et moi ne sommes pas fâchés. Tu nous manques, mon garçon, contacte-nous, s’il te plaît.".
Et il conclut : "Mon rêve, c'est que nous puissions un jour fêter tous ensemble l'anniversaire de Simon. Ce que nous n'avons plus pu faire toutes ces années".