Un premier titre de championne du monde en 100 km en équipe pour Louise-Marie Thévenin-Lebran. C'était ce samedi 7 décembre 2024, à Bangalore, en Inde. Une belle victoire pour cette athlète originaire d'Abbeville qui a effectué sa première compétition à Amiens, il y a à peine plus d'un an.
Louise-Marie Thévenin-Lebran a participé à sa première compétition de 100 km en octobre 2023 à Amiens, "presque à domicile". Quatorze mois plus tard, ce 7 décembre 2024, elle vient de décrocher son premier titre de championne du monde en équipe à Bangalore, en Inde.
Elle partage sa victoire avec deux autres françaises, Floriane Hot et Marie-Ange Brumelot. Leur quatrième coéquipière, Sophie Le Beherec, a été contrainte d'abandonner.
"La nuit nous a un peu permis de prendre conscience de ce qui se passait pour nous. Pour ma part, c'est vrai que c'est la plus grosse médaille que j'ai pu avoir", explique l'athlète âgée de 26 ans avant d'ajouter : "je suis encore sur mon petit nuage, mais c'est vrai qu'après, il va falloir rentrer à la maison et le rythme va vite reprendre".
"Les premiers jours n'ont pas été stressants"
L'athlète se souvient de son arrivée à Bangalore. Les premiers jours n'ont pas été "stressants" grâce à son groupe, "qui est vraiment très sympa, très professionnel, on sent qu'il y a beaucoup de niveau". Elle souligne également un côté "vraiment humain" qui l'a rassurée, d'autant plus qu'elle était la plus jeune de l'équipe.
"C'est un point positif parce que le stress, ça peut gâcher une course, et ce n'était pas le cas pour moi. C'est vrai que le jour J, on n'y échappe pas, mais c'est un bon stress", explique-t-elle.
Louise-Marie Thévenin-Lebran a eu la chance de pouvoir s'entraîner à la Réunion début novembre, le temps d'une semaine : "ça a été vraiment bénéfique, c'était planifié avec les organisateurs du groupe de 100 km, c'était une chance et la clé de la réussite de notre course". En effet, la jeune femme "n'habite pas dans le Sud" et n'a pas l'habitude des températures élevées.
Le jour de la course, elle a "moins ressenti la chaleur à Bangalore qu'à la Réunion, donc je pense que le corps s'est souvenu des températures et des gestes à avoir", c'est-à-dire courir avec des glaçons, une casquette et faire en sorte de rafraîchir le plus possible son corps.
Des montées et descentes éprouvantes
Pendant la compétition, le plus grand défi a été un long faux plat montant sur 800-900 mètres, suivi d'une descente. Elle s'est dit : "ça va aller, de toute façon, il y a une côte, mais derrière, il y a toujours une descente. Je vais pouvoir allonger la foulée et rattraper les secondes que j'ai peut-être perdues pendant la montée". Mais après une vingtaine de fois à faire et refaire la montée, "on est autant cassé sur la montée que sur la descente".
Malgré l'entraînement, Louise-Marie Thévenin-Lebran appréhendait cette côte, car autour de chez elle, il n'y en a pas. "Je m'entraîne beaucoup sur le chemin sur lequel se sont déroulés les championnats de France des 100 km à Amiens, donc ce n'est que plat. Je pense que c'était mon point faible sur ce championnat du monde". Point faible qui ne l'a pas empêchée de décrocher la médaille d'or.
Que peut-on lui souhaiter pour la suite ? D'abord, de "récupérer au maximum" et d'en profiter pour "faire du vélo" avec son compagnon, mais aussi de la piscine. Pour la championne, pas question de courir jusqu'aux fêtes de fin d'année. Elle va sûrement "faire les cross fin janvier avec mon club", ce qui va lui permettre de mettre le pied à l'étrier pour "les prochains objectifs qui risquent d'être un peu plus courts pour 2025", conclut-elle.