La qualité de l'air continue de se détériorer fortement dans les Hauts-de-France. Ce vendredi 17 janvier, ATMO alertait sur un indice mauvais dans le nord de la région et à Amiens, en raison de fortes concentrations de particules PM2.5. Une aggravation est attendue samedi, avec des polluants qui continueront de s'accumuler dans l'atmosphère.
L’air que respirent les habitants des Hauts-de-France s’alourdit. Selon ATMO, l’indice de la qualité de l’air est mauvais sur le nord de la région, de Dunkerque à Valenciennes, en passant par Arras, ainsi que sur la métropole amiénoise, ce vendredi 17 janvier. Le reste du territoire affiche un indice variant entre moyen et dégradé, une situation préoccupante causée par des concentrations élevées de particules fines PM2.5.
PM2.5, PM10, de quoi s'agit-il exactement ?
PM signifie "particulate matter", particules fines en anglais. Ces valeurs sont exprimées en microns, c'est-à-dire que les PM2.5 sont des particules d'un diamètre inférieur à 2.5 microns. De la même manière, les PM10 ont un diamètre inférieur à 10 microns. Quand on sait qu'un micron = 0.001 millimètre, on peut dire que PM2.5 et PM10 sont des particules très très fines. C'est cette taille qui les rendent particulièrement dangereuses pour la santé, car elles peuvent facilement pénétrer au plus profond des voies respiratoires et des poumons.
Un phénomène qui s'aggrave samedi
ATMO prévoit une aggravation de la situation dès samedi 18 janvier. L’indice mauvais progressera sur une plus large partie des Hauts-de-France, en raison de conditions atmosphériques peu propices à la dispersion des polluants. Les particules PM2.5 continueront à jouer un rôle déterminant dans cette dégradation.
"Les conditions météorologiques actuelles (absence de vent et températures stables) favorisent l’accumulation des polluants dans l’air, notamment des particules fines", explique ATMO Hauts-de-France.
Des alertes successives dans la région
Cette situation s'inscrit dans une série d'épisodes de pollution signalés cette semaine. Lundi, le Nord et le Pas-de-Calais étaient déjà placés en vigilance pollution aux particules PM10. Mercredi, l'Oise a rejoint la liste des départements concernés.
Ces particules fines, issues principalement du chauffage industriel, des transports et des activités industrielles, représentent un danger pour la santé, en particulier pour les personnes vulnérables, enfants, personnes âgées, asthmatiques ou souffrant de maladies respiratoires.
Recommandations pour la population
ATMO rappelle quelques gestes essentiels pour limiter l'exposition :
- Réduire les activités physiques intenses en extérieur.
- Privilégier les déplacements à pied ou à vélo pour limiter les émissions liées au trafic automobile.
- Éviter l'usage de poêles ou de cheminées à bois, sources importantes de particules fines.
Un enjeu à long terme
Ces épisodes de pollution rappellent l'urgence d'adopter des mesures structurelles pour réduire durablement les émissions polluantes. La transition vers des modes de chauffage moins polluants et le développement des mobilités douces figurent parmi les solutions envisagées pour améliorer la qualité de l'air.