Le diocèse de Boves, près d'Amiens dans la Somme, a décidé que le célèbre chant "Petit papa Noël", ne serait pas interprétée dans les murs de la paroisse à l'occasion du traditionnel concert de Noël.
Le chant a toujours été au programme du concert de Noël dans cette commune de la Somme... Mais cette année, Denis Cuvelier, président de l'Harmonie municipale, a reçu une lettre du diocèse : pas question pour les chorales de chanter Petit papa Noël. "J'ai été très étonné, d'autant que cela fait trois ans que nous chantons cette chanson... Mais apparemment ça dérange, puisque ce n'est pas un chant religieux", commente M. Cuvelier, qui pointe certaines incohérences dans cette décision. "On a le droit de chanter Mon beau sapin, alors que ce n'est pas un chant religieux non plus..."
Et si la décision fait beaucoup parler, le maire ne semble pas particulièrement s'en émouvoir : "c'est une affaire entre la chorale et le prêtre. Il a toute autorité pour refuser. En l'occurence il considère que 'Petit papa Noël' est blasphématoire", estime le maire (DVD) de Boves, Daniel Parisot, qui considère toutefois que ce chant "fait partie de la tradition de Noël et presque de la tradition catholique".
Je chante dans la chorale Bov'etmifasol de Boves dirigée par David Dubois pic.twitter.com/pS6G8DwRQk
— Acquaire Francis (@AcquaireFrancis) 27 July 2016
Jean-Louis Brunel, vicaire général du diocèse de la Somme, se refuse à parler d'interdiction. "C'est plutôt regarder ce que nous fêtons dans la foi chrétienne [...] C'est tellement grand pour nous qu'on peut se dire que le chant n'est pas forecément adapté dans cet endroit. Il faut rappeler qu'ils ne sont pas dans une salle de concert mais dans un lieu de culte" qui souligne toutefois "la compétence et la qualité" de la chorale que "l'Église accueille avec bienveillance".
À l'origine, la chanson est chantée, sans grand succès, par Xavier Lermercier dans une opérette d'Émile Audiffred à l'Odéon de Marseille en 1944. Les paroles correspondent à la prière d'un fils demandant au père Noël le retour de son papa, prisonnier de guerre en Allemagne. Depuis, le chant est devenu un véritable tube. Dans les années 70, de multiples artistes la reprennent, comme Chantal Goya, Dorothée, Henri Dès, mais aussi Dalida, Mireille Mathieu, et même... Trust !