Une concertation nationale, réunissant la majeure partie des acteurs de la filière betterave-sucre, s'est ouverte ce 17 juillet au ministère de l'agriculture. Elle devrait aboutir fin septembre 2019 sur un plan à moyen terme de résolution de crise.
Fin des quotas sucriers, nécessaire transition écologique, restructurations des entreprises et contexte de concurrence internationale : la filière de la betterave sucrière traverse une période difficile et se doit de trouver des solutions aux problèmes à venir. C'est pourquoi s'est ouverte jeudi 17 juillet une vaste concertation regroupant quasiment tous les acteurs de la filière, avec pour objectif l'instauration d'un plan pour les dix prochaines années.
#Communiqué? | Le @Min_Agriculture et le secrétariat d’État auprès du @Economie_Gouv ont ouvert ce jour une vaste concertation sur l’avenir de la filière #betterave-#sucre en France en lien avec la majorité des acteurs.
— Alim'Agri (@Min_Agriculture) July 17, 2019
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cc @dguillaume26 @AgnesRunacher
Le poids de la concurrence internationale
Le 1er octobre 2017, les quotas sucriers imposés par l'Union européenne depuis la fin des années 1960 étaient abandonnés. La conséquence : une augmentation record de la production française et européenne en 2018. Les exportations décollent, vers les pays du pourtour méditerranéen et d'Afrique subsaharienne, ainsi que vers les pays du sud de l'Union (principalement l'Espagne, l'Italie et la Grèce).Le problème, c'est qu'il n'y a pas qu'en Europe que la production augmente. L'Inde, l'un des premiers producteurs mondiaux, a enregistré une hausse de plus de 50% de sa production entre 2016 et 2017, de même que la Thaïlande (+45%) et la Chine (+11%). Ces concurrents pèsent sur le marché européen qui assiste à une baisse des prix du sucre.
Autre gros producteur de sucre : le Brésil. Un concurrent qui inquiète, surtout à l'heure des débats sur l'accord de libre-échange avec les pays du Mercosur, dont il fait justement partie. La Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB), qui estime que cet accord pourrait engendrer la fermeture de sept sucreries en France, demande l'abandon pur et simple du projet.
Mercosur = INJUSTICE pour nos agriculteurs????
— CGB (@CGB_FR) July 10, 2019
Mercosur = DANGER pour les consommateurs??
❌N’importons pas l’agriculture dont nous ne voulons pas❗️#UEMercosur #StopMercosur #DumpingEnv@EmmanuelMacron @BrunoLeMaire @Economie_Gouv @JeunesAgri @FNSEA @_MissBetter @bioethanol_fr pic.twitter.com/bu7gqoLsmz
Développer des solutions alternatives
Une des solutions que pourraient développer les acteurs de la betterave industrielle est celle de la diversification des activités. Pour l'heure, 74% de la production de betterave se destine à un usage alimentaire, le reste est utilisé pour la confection d'alcool (10%), de bioéthanol (9%) et pour l'industrie chimique (7%). Et c'est précisément dans ces secteurs, notamment celui du bioéthanol, que l'avenir de la betterave française pourrait s'écrire.Derrière ce plan stratégique, c'est d'un véritable pacte productif qu'il devra s'agir. La bioéconomie et le @bioethanol_fr constituent également un levier fort de valorisation et de diversification pour le secteur qu'il faut absolument encourager ! ⬇️https://t.co/bAZGxvxo00 pic.twitter.com/TB0vv0kLJE
— Sander Franck (@SanderFranck) July 18, 2019