"On essaie de se montrer généreux" : une association distribue des colis alimentaires aux familles démunies en zone rurale

Tendons-nous la Main est le beau nom de l'association qui œuvre depuis des années pour aider les plus démunis à Villers-Bocage, dans la Somme. Situé à une quinzaine de kilomètres d'Amiens, ce bourg compte son lot de familles dans le besoin, comme partout ailleurs.

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C'est une petite structure, une goutte d'eau dans la mer des besoins de nos concitoyens les plus pauvres. Mais un maillon essentiel et nécessaire pour apporter le minimum vital dans une zone à l'écart des grandes agglomérations.

L'association Tendons-nous la Main œuvre depuis plusieurs années pour aider les personnes dans le besoin à Villers-Bocage, commune de moins de 1 500 habitants dans la Somme.

"Nous prenons en charge 260 bénéficiaires", explique Régis Gosselin, le tout nouveau président de l'association, après une dizaine d'années de bénévolat au sein de la structure, qu'il connaît donc bien. Une association qui ne compte qu'une poignée de bénévoles en son sein, pas plus de six.

"260 bénéficiaires enfants compris, précise Régis Gosselin. Nous desservons une zone d'une quinzaine de kilomètres autour de Villers-Bocage incluant des communes comme Talmas, Rainneville..."

On nous demande souvent du lait, ça sert à préparer des crêpes, c'est nourrissant et pas cher.

Régis Gosselin président de l'association Tendons-nous la Main

"Depuis le Covid, nous fonctionnons comme un drive : les bénéficiaires arrivent en voiture des villages alentours et nous leur remettons leur colis. Nos distributions se tiennent dans un local que la mairie de Villers-Bocage met à notre disposition gracieusement".

Un local devenu trop petit face à l'afflux de demandes. Le président de l'association espère bien en trouver un plus grand, grâce à la générosité de sa commune. "Le nombre de demandes augmente d'année en année. Nous voyons arriver de plus en plus de retraités notamment, et de familles dans le besoin. Alors, selon nos stocks, on essaie de se montrer généreux et on laisse de beaux colis", ajoute Régis Gosselin.

L'association, qui œuvre depuis des années à Villers-Bocage, est bien connue dans la région. "Il y a un phénomène de proximité. Nous venons en aide à des familles qui vivent en zone rurale et cela les rassure de faire appel à nous, qu'elles connaissent bien".

Un travail en réseau avec la Banque alimentaire et les assistantes sociales du secteur

Les distributions de colis alimentaires se tiennent tous les quinze jours, les vendredis après-midi, entre 13h et 17h. "On est une poignée de bénévoles très impliqués pour les assurer", précise Régis Gosselin. "À l'année, on assure 25 distributions, jamais à domicile, sauf pour les plus âgés. À ce moment-là, on se débrouille avec leurs voisins qui se chargent de récupérer les dons pour elles".

Selon le président de Tendons-nous la Main, il n'y a pas de profil type du bénéficiaire. "On a de tout : des familles nombreuses, des personnes âgées, des mères de famille monoparentales... Mais je peux vous dire qu'il ne reste rien après les distributions".

L'association a signé un partenariat avec la Banque alimentaire de Longueau, au nord d'Amiens. "Deux fois par mois, les vendredis matin, dès 7h30, on va chercher les dons. 300 kg les mauvais jours, 800 kg les jours fastes", précise Régis Gosselin. "On embarque nos stocks dans la fourgonnette que l'ancien président de l'association nous prête. On rêve de pouvoir en acheter une, bien à nous. Il nous faudrait un budget de 6 000 à 7 000 €. Si une bonne âme veut nous aider, nous en serions très heureux".

Tendons-nous la Main, une association qui compte dans le paysage social local. "Lorsqu'elles repèrent des situations critiques, les assistantes sociales du coin ont pris l'habitude de faire appel à nous pour un colis d'urgence. Cela arrive de plus en plus souvent".

Les inscriptions débutent en janvier pour bénéficier de l'aide apportée par les bénévoles de l'association. "Je m'attends à voir arriver du monde dans le contexte économique actuel", redoute Régis Gosselin. "On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a. Mais j'aime faire plaisir et me sentir utile", conclut-il.

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