La ligne Jeumont/Lille commence à être tristement connu des usagers. Retards, annulations sont de plus en plus fréquents et les usagers expriment leur ras-le-bol.
Journée de galère habituelle en gare de Templeuve. Chaque matin, c'est avec la plus grande incertitude que des usagers prennent ici le train en direction de Lille. A bord, le constat est unanime."Y a du matériel qui manque, des voitures qui manquent, ça engendre des perturbations, des mécontentements." confie un voyageur.
Parfois, la situation peut devenir extrême, comme lundi dernier, où certains usagers ont été contraints de rester à quai. Les plus chanceux se sont retrouvés debouts, entassés dans un train trop petit.
La ligne Jeumont-Lille est l'une des plus fréquentées dans la région. Les problèmes ne sont pas nouveaux, et les usagers, à force, semblent résignés. Ils déplorent surtout le manque d'informations. "On est jamais au courant de rien, on ne sait rien on attend.""C'est soit un problème technique, soit un problème d'agents, soit un problème de feuilles sur les voies" , déplorent deux passagères.
Des problèmes dénoncés de longue date par les associations d'usagers. Et les solutions manquent.
"La SNCF promet toujours que ça ira mieux dans 6 mois et puis 6 mois ou un an plus tard on en est toujours au même point.Tel train est supprimé, tel train est en retard parce qu'il manque soit le contrôleur le conducteur,il ne peut pas démarrer. C'est franchement invivable." explique Gilles Laurent de la FNAUT Hauts de France (Fédération nationale des associations d'usagers de train).
Du côté de la SNCF, on avance effectivement un problème de personnel qui avait conduit, déjà, à supprimer des trains et on reconnaît que novembre est l'une des périodes, où il y a le plus de retard, en raison des feuilles qui tombent sur les voies, des tempêtes et de l'humidité ambiante. Mais avec la fin des travaux sur cette ligne, l'entreprise pense que les trains sont plus ponctuels.
Et la saturation du réseau routier à l'approche de Lille n'arrangera pas la situation. Les usagers, plus nombreux depuis la rentrée, n'ont pas d'autre choix que de faire avec...