Terrorisme, chômage, immigration...que pensent les Français et plus précisèment les Nordistes, de ces enjeux. Pour le savoir, France 3, en partenariat avec le Cevipof, a lancé une enquête de grande ampleur, réalisée par Ipsos.
En partenariat avec le Cevipof, France 3 a lancé une enquête réalisée par Ipsos, avec un panel très important de sondés (18 200 personnes). Dans les Hauts-de-France, 1767 personnes ont répondu à ce sondage (dont 1 191 en Nord Pas-de-Calais), de quoi ressortir une vraie tendance sur les préoccupations des Nordistes. Et, trois enjeux émergent à des niveaux supérieurs à la moyenne nationale, dans les Hauts-de-France : le terrorisme (65,5%), la lutte contre le chômage (54%) et le pouvoir d’achat (47%).
L'enjeu terroriste est plus fort dans notre région, pourquoi ?
D'après les chercheurs du CEVIPOF : "la saillance de l’enjeu terroriste renvoie inéluctablement à la proximité de la frontière belge et de la menace perçue comme intense par les habitants de cette région enchâssée entre l’Ile de France et la Belgique."Constat politique, parmi 100 personnes considérant le terrorisme comme un enjeu saillant, 33 sont de droite, 21 du FN et 20 de gauche. A noteer que c'est un thème plus important pour les femmes, et les retraités.
Enjeu encore plus « droitier »,d'après les analystes, l’immigration, qui est considérée comme un enjeu "par 33% d’électeurs de droite, 29% du FN, 17% du centre et 14% de gauche".
La lutte contre le chômage
Parmi les 54% des personnes de notre région jugeant le chômage extrêmement important, autant de personnes se sentent proches d’un parti de gauche (15%) que de droite (15%). L’électorat du FN représente 8% des personnes accordant une forte attention à l’enjeu du chômage.A l’inverse, certains enjeux tels que l’Union européenne (23,9%) et les aides sociales (15%) recueillent des scores très faibles, parfois en deçà de la moyenne nationale.
Les demandeurs d'asile et les réfugiés.
A la question "selon vous faudrait-il, en France, augmenter, maintenir au même niveau ou diminuer le nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile accueillis en France ? », les Hauts-de-France ont répondu "très fortement diminué" de manière bien plus importante que la moyenne nationale : 34,8% des opinions, contre 30% au niveau national. Il s’agit du plus haut score si l’on compare toutes les nouvelles régions. Avec ses 37%, la Picardie propose le plus haut score si l’on compare toutes les anciennes régions.En fait, 66.1% des habitants des Hauts-de-France souhaitent voir diminuer, plus ou moins fortement, le nombre de réfugiés (58.9% au niveau national). S’agissant de la position « Ni augmenter, ni diminuer », les Hauts-de-France se singularisent à nouveau. Si le score national est de 27%, il est de 24,1% dans cette nouvelle région et de 18,5% en Picardie, soit les plus bas scores des nouvelles et des anciennes régions.