Les journalistes devraient ainsi faire attention aux mots qu’ils emploient
Exemples de titres à l'appui, elle regrette que les violences à l'égard des femmes puissent être rapportées de façon "anecdotique" ou "légère". Parmi les recommandations soumises à la signature des médias, le collectif suggère de privilégier des termes tels que "meurtre conjugal" ou "meurtre par le partenaire intime". Il conseille d'éviter de donner des précisions sur les vêtements, le physique ou les habitudes de vie de la victime, qui pourraient "induire qu'elle est responsable de son agression". Il juge préférable de "mettre en avant le contexte", étant donné que les homicides "s'inscrivent souvent dans une longue série de violences subies par la victime".
En 2015 122 femmes sont décédées victimes de violences conjugales
Autre recommandation, intégrer le numéro de téléphone national pour les femmes victimes de violences, le 3919. "Nous devons réfléchir à notre responsabilité en tant que journalistes quant au traitement des violences faites aux femmes, qui sont un vrai problème de société", explique Audrey Lebel. En moyenne ces dernières années, 220.000 femmes par an ont été victimes de violences conjugales. 122 femmes sont décédées, victimes de leurs conjoints, compagnons ou "ex" en 2015, selon le ministère de l'Intérieur.
Laurence Rossignol doit annoncer la semaine prochaine un 5e plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes (2017-2019), à l'occasion du 25 novembre, journée internationale de mobilisation contre ces violences.