Huit personnes ont été interpelées lundi matin au camp de migrants de Grande-Synthe (Nord) et placées en garde à vue, soupçonnées notamment d'être des passeurs.
L'opération de police judiciaire a été effectuée sur demande du parquet de Dunkerque et d'un juge d'instruction au sein du camp de la Linière qui abrite actuellement 757 réfugiés, selon la préfecture, essentiellement des Kurdes. Sur les huit personnes interpelées, cinq sont soupçonnées "d'aide au séjour irrégulier en bande organisée" et trois autres de faits de violences "survenues ce week-end ou les semaines précédentes" sur des migrants ou des menaces sur des salariés du camp, a ajouté le parquet de Dunkerque.
Le camp de La Linière, construit par Médecins sans frontières et la municipalité avait été inauguré début mars après la fermeture du site insalubre du Basroch, où étaient regroupés quelque 1.500 migrants. L'activité prospère des passeurs avait accéléré son déménagement: l'an dernier, 25 filières y ont été démantelées. Lundi dernier, l'Etat avait annoncé vouloir consacrer 3,9 millions d'euros à la gestion du nouveau camp de Grande-Synthe, qui répond aux normes internationales, après un déplacement des ministres de l'Intérieur et du Logement sur le site, aux termes d'une convention qui vise toutefois un démantèlement progressif du site.