Une fausse alerte et une après-midi d'inquiétude à Bruxelles qui traduit sans doute le climat actuel autour de la sécurité et du terrorisme.
Cinq heures d’opération policière, un déploiement important, des rues, des magasins et une bibliothèque évacués... Pour rien ou presque. Ce mercredi, dans le centre de Bruxelles, un individu a été interpellé. Son comportement "suspect", selon un vigile, avait amené les forces de police belges à mettre en place un dispositif de précaution. Sans le dire clairement, la crainte d'un attentat et de la préparation d'un acte terroriste à la veille de la fête nationale belge était dans tous les esprits."Ondes et radiations"
Finalement, il apparaît que cette personne qui portait un long manteau avec des fils qui dépassaient "était en réalité un homme qui étudiait les ondes et les radiations dans la ville", a déclaré le porte-parole de la zone de police Bruxelles-Capitale, Christian De Coninck. L'individu interpellé par les unités spéciales a été emmené au commissariat pour être entendu.La police va porter plainte contre ce jeune homme : "Etant donné que la personne s’est montrée très passive et très suspecte pendant l’opération, la zone de police a décidé de se porter partie civile pour récupérer les frais engendrés par l’opération», a-t-il ajouté. L'université de Gand dans laquelle cet étudiant iranien souligne qu'il ne parle ni néerlandais ni français, mais parle toutefois couramment anglais, ce qui a compliqué la situation, l'étudiant ayant mal évalué la situation.
La police fédérale belge avait reçu un appel vers 12h50 lui signalant la présence d’un individu au comportement suspect aux alentours de la place de la Monnaie, dans le centre de Bruxelles.
D'importants moyens policiers, des démineurs et des membres des services de secours avaient été mobilisés. Un périmètre de sécurité a été installé dans les rues avoisinantes et des commerces, ainsi qu'une bibliothèque publique, ont été évacués, alors que la Belgique reste en état d'alerte terroriste à la veille de sa fête nationale.
Pas d'explosifs
Le quotidien La Dernière Heure avait diffusé une photo de deux policiers tenant en joue un homme qui se trouvait à genoux sur un trottoir, les mains sur la tête. D'autres photos diffusées sur les sites de journaux montrent des membres des forces spéciales progressant prudemment, protégés par un bouclier, ou encore des policiers lourdement armés retranchés derrière des voitures de police.Avant son interpellation par les forces spéciales, les démineurs ont dû inspecter l'homme afin de s'assurer qu'il ne porte pas d'explosifs, a expliqué l'agence Belga. Quatre mois après les attentats qui ont fait 32 morts et plus de 300 blessés le 22 mars à l'aéroport et dans le métro de Bruxelles et une semaine après la tuerie du 14 juillet à Nice (84 morts), les événements prévus le 21 juillet --feu d'artifice, bals populaires, défilé militaire--, ont été maintenus, mais les mesures de sécurité renforcées.
L'évaluation de la menace est maintenue depuis plusieurs mois en Belgique à son niveau à 3 (menace "possible et vraisemblable") sur une échelle de 4.