20% de médecins en plus, nouveaux centres d'imagerie médicales : les annonces de l'ARS pour lutter contre la désertification médicale en Normandie

Une nouvelle vague d'internes en médecine en 2026, le lancement d'un Médicobus à Yvetot, la construction de centres d'imagerie médicale sur les territoires les moins favorisés... Lors de sa conférence de presse de début d'année, l'Agence Régionale de Santé a annoncé qu'elle poursuivait en 2025 son travail de fond pour lutter contre la désertification médicale en Normandie.

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C'est une ressource fragile en Normandie : la médecine de proximité est un des grands combats mené par l'Agence Régionale de Santé. Petit à petit, avec l'aide des collectivités et des élus, l'accès aux soins se déploie sur notre territoire.

Dans les mois et les années à venir, l'arrivée de médecins et de nouveaux dispositifs devraient venir réduire les déserts médicaux.

1 Préparer l'arrivée des futurs médecins

En 2020, la France a entrepris une réforme majeure en supprimant le numerus clausus, ce système qui limitait depuis des décennies le nombre d’étudiants admis en deuxième année de médecine.  

La suppression du numerus clausus augmentera donc le nombre d'internes en médecine générale de 20% en septembre 2026. Ils seront au total 550 à provenir des UFR des Universités de Rouen et de Caen.

Des praticiens qu'il va falloir inciter à rester sur le territoire normand : "il faudra des médecins qui acceptent de les prendre en stage et évidemment des locaux, des maisons de santé ou des cabinets libéraux", détaille François Mengin Lecreulx, directeur général de l'Agence Régionale de Santé de Normandie.

Encore faut-il réussi à les faire rester... Ce sera donc aussi aux élus de faire preuve de bonne volonté.

2 Un Médicobus à Yvetot

En avril 2024, un Médicobus faisait son apparition sur les routes de la campagne dieppoise. Après huit mois d'ouverture de ce cabinet médical ambulant le bilan est positif : 800 patients ont retrouvé un médecin traitant. 

Un autre Médicobus sera lancé en avril prochain aux alentours de la commune d'Yvetot. Il permettra ainsi de proposer une offre de soin supplémentaire sur un territoire sous-doté en médecins.

Des praticiens retraités volontaires travailleront ainsi en roulement quelques heures par semaine pour le faire tourner.

3 De nouveaux centres d'imagerie médicale

Parmi les grands axes de lutte contre la désertification médicale, on trouve aussi la prévention. La Seine-Maritime, au regard de la croissance de sa population, manque de centres d'imagerie médicale.

L'Agence Régionale de Santé ambitionne de rattraper ce retard, notamment dans le sud de Rouen. 

Il n'y a pas plus de cancers en Normandie qu'ailleurs mais les pronostics sont plus mauvais.

François Mengin Lecreulx, directeur général de l'Agence Régionale de Santé de Normandie

La détection précoce des cancers aussi bien féminins que masculins se fait aussi moins en Normandie que dans d'autres régions françaises. "Or, on sait que le dépistage est la clé pour lutter contre les cancers, il faut faciliter l'accès aux examens médicaux" explique le directeur de l'ARS.

Un nouveau centre d'imagerie médicale, doté d'un IRM et d'un scanner notamment, sortira donc de terre à Bourg-Achard, d'ici la fin de l'année 2026.

D'autres nouvelles autorisations d'exploitations d'appareils d'imagerie médicale devraient également être bientôt délivrées. 

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