L'équipementier automobile Faurecia, dont PSA Peugeot Citroën détient 57,4%, "n'est pas à vendre", a réaffirmé mercredi le directeur financier du constructeur automobile Jean-Baptiste de Chatillon.
"Faurecia n'est pas à vendre", a dit M. de Chatillon lors d'une conférence téléphonique à l'occasion de la publication des résultats annuels du groupe. Interrogé sur une éventuelle cession par la maison mère, le PDG de Faurecia, Yann Delabrière, s'était dit mardi "prêt à toute éventualité".
5 milliards de perte en 2012 pour PSA
SA Peugeot Citroën a annoncé avoir essuyé en 2012 une perte nette historique de 5 milliards d'euros, qui s'explique par sa dépendance aux marchés européens, mais le numéro un français de l'automobile a maintenu ses prévisions pour 2013 et les années suivantes.
En 2011, le constructeur avait dégagé un bénéfice net de 588 millions.
Le montant astronomique de la perte nette du groupe l'an dernier inclut des dépréciations d'actifs massives, à hauteur de 4,7 milliards d'euros, touchant sa branche automobile, qu'il avait déjà dévoilées la semaine dernière.
Mais le constructeur a également essuyé une lourde perte opérationnelle courante de 576 millions, tandis que le chiffre d'affaires a reculé de 5,2% à 55,4 milliards.
Ces résultats "reflètent la détérioration de l'environnement dans le secteur automobile en Europe", a commenté le président du directoire de PSA, Philippe Varin, cité dans un communiqué.
Comme attendu, la dette nette ressort à -3 milliards d'euros. "La dette nette s'est améliorée de 200 millions d'euros", a souligné le directeur financier Jean-Baptiste de Chatillon lors d'une conférence téléphonique.
PSA a brûlé l'an dernier 3 milliards d'euros de liquidités, dont 2,5 milliards pour sa branche automobile, soit 200 millions par mois. Il compte toujours diviser par deux cette année son rythme de consommation de cash et vise un retour à l'équilibre de sa trésorerie opérationnelle à fin 2014.
"Nous sommes prêts pour construire notre plan Rebond 2015 sur une base 2012 assainie", a-t-il assuré.
Une alliance avec Général Motors
PSA compte sur son plan de restructuration en cours, mais aussi sur son alliance avec l'américain General Motors, pour rebondir. Il a réaffirmé en revanche que l'équipementier automobile Faurecia, dont il détient 57,4%, n'était "pas à vendre".
Il a par ailleurs annoncé son intention de repositionner cette année ses deux marques, Peugeot et Citroën, l'une par rapport à l'autre. "Chaque marque aura une position clarifiée dès les prochains lancements de véhicules", a-t-il expliqué.