C'est dans une atmosphère très pesante que s'est ouvert, ce mercredi, le procès d'Anthony Dubromel, accusé du meurtre de la petite Clara, 4 ans et demi, en février 2010.
Malgré la tentative de suicide de l'accusé, le procès d'Anthony Dubromel, 43 ans, a commencé ce mercredi devant les assises de l'Orne à Alençon. Il doit durer trois jours.
Le procès s'est ouvert dans une ambiance très pesante.
Les parents de la petite Clara sont côte à côte. La mère est en larmes à l'ouverture des débats, qui vont durer trois jours.
L'émotion est intense à la lecture de l'acte d'accusation.
Toute la journée, la Cour est revenue sur les faits, et a tenté de cerner la personnalité de l'accusé.
Une question revient sans cesse : Pourquoi ?
Pourquoi cette violence sur une enfant de 4 ans ? Pourquoi l'avoir laissé mourir ?
Voir le reportage de Franck Bodereau et Damien Migneau
Le calvaire d'une fillette de 4 ans et demi
Les faits remontent au 10 février 2010.
Anthony Dubromel est accusé d'avoir porté de nombreux coups à la fille de sa compagne, Clara (âgée de 4 ans et 9 mois), dans l'après-midi, dans la maison du couple à Glos-la-Ferrière, dans l'Orne, de l'avoir ensuite mise dans un sac de couchage et enfermée dans le coffre de sa voiture.
Le véhicule a été retrouvé dans la nuit, abandonné dans un chemin forestier à Sainte-Marguerite de l'Autel, dans l'Eure.
Dans le coffre se trouvait le corps de la fillette.
C'est la mère de Clara, en rentrant le soir, qui avait donné l'alerte le 10 février après avoir trouvé un mot écrit de son compagnon, qui disait "avoir pété les plombs".
La mère de Clara est partie civile dans ce procès.
Le beau-père de Clara a été arrêté le 15 février dans la cave d'un manoir à la Neuve-Lyre, dans l’Eure, où il s'était introduit en cassant une vitre. Il portait deux plaies à l'abdomen, des blessures qu'il s'était lui-même infligées avec une arme blanche.
Déboussolé et agité, il avait été transporté à l'hôpital, où il avait tenté de se donner la mort en s’étranglant.
En 2010, Anthony Dubromel avait, dans un premier temps, avoué le meurtre de la petite Clara, mais sans donner d'explication cohérente.
Il avait ensuite affirmé n’avoir jamais eu l’intention de tuer la fillette et avait expliqué qu'il était sujet à des accès de colère incontrôlés et souffrait de dépression.
En 1997, Anthony Dubromel avait déjà été condamné pour des violences commises contre l'un de ses enfants, né d'une première union.
Pour le meurtre de la petite Clara, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Ce mercredi matin à Alençon, l'audience s'est ouverte dans une ambiance chargée d'une forte émotion, selon notre journaliste Franck Bodereau qui suit ce procès.